Avec le support du HDR10 et Dolby Vision, la promesse de services connectés tels Netflix, Prime Video ou encore YouTube mais aussi la compatibilité avec Amazon Alexa, ce 55A7500F de HiSense pourrait répondre à vos attentes pour un prix assez modeste. Vendu moins de 600 euros en version 55 pouces, il ne promet certes pas le meilleure de la technologie du constructeur. A quoi faut-il s'attendre alors ? Nous répondons précisément à cette question.
HiSense 55A7500F
Tout le monde n’a pas la chance d’être en mesure de consacrer un budget important à l’achat d’une nouvelle télé. C’est une évidence. Après une vague de tests mettant en scène des téléviseurs plutôt premium, la rédaction a pu s’intéresser à des modèles beaucoup plus abordables de chez HiSense. Le constructeur chinois a en effet accepté de jouer le jeu — ce qui n’est pas le cas pour tous — en nous envoyant un modèle plutôt classique, le 55A7500F, sachant que celui-ci allait être soumis à une panoplie de tests plutôt exigeants quant à la qualité de l’image.
Issu de la famille A7500F, ce 55 pouces (référence complète : 55A7500F) est commercialisé à 599 euros, soit un prix d’appel assez intéressant. À ce niveau de prix, il est évident qu’on ne dispose pas du meilleur de la techno HiSense, mais vous allez voir qu’il tient la route sur certains aspects. Cette gamme A7500F est déclinée en 50 pouces à 549 euros et en 65 pouces à 799 euros. On trouve également un 43 pouces, mais son positionnement prix est étonnant puisqu’il est lui aussi vendu 599 euros. Selon HiSense, le prix de celui-ci devrait baisser.
Lien YouTube
Modèle | HiSense A7500F |
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Technologie d'affichage | Direct LED |
Définition Maximale | 3840 x 2160 pixels |
Taille de l'écran | 43 pouces |
Compatible HDR | Dolby Vision |
Ports HDMI | 4 |
Compatible Surround | DTS-X |
Nombre de haut-parleurs | 2 |
Puissance des haut-parleur | 14 watts |
Sortie audio | Haut-parleurs, Optique |
Système d'exploitation (OS) | VIDAA |
Assistant Vocal | Amazon Alexa |
Efficacité énergétique | A |
Type de télécommande fournie | Télécommande standard |
Dimensions | 959 x 615 x 194mm |
Fiche produit Voir le test |
Les tests ci-dessous ont été menés sur un téléviseur envoyé en test par HiSense. Les mesures ont été réalisées à l’aide d’une sonde Xrite i1 Display Pro et le logiciel Calman Business de Portrait Display.
Serez-vous surpris en lisant cela ? Il y a peu de chance. Le design de ce 55A7500F est classique. Le cadre est assez fin, mais ici, le plastique règne en maître, y compris du côté du pied. On note bien dans le bord inférieur du châssis une géométrie qui laisse supposer que HiSense a soigné les détails. C’est appréciable, mais sans plus. L’incrustation de la dalle dans le châssis nous laisse surtout penser qu’au fil des ans, c’est là que viendront se loger les poussières et autres saletés… ou pas. Mais une chose est sûre, les bords sont plutôt fins.
Pour en revenir au large pied central, il n’a clairement pas une forme idéale pour coupler le téléviseur avec une barre de son. La connectique est elle aussi très basique. Ici pas question de HDMI 2.1, même partiel avec le support du e-ARC. Il faut se contenter de quatre prises HDMI 2.0 et d’une sortie optique (entre autres) pour l’audio.
Comme LG, Samsung ou encore Panasonic, HiSense a fait le choix depuis 2014 de développer son système d’exploitation maison pour ses téléviseurs connectés, alias VIDAA. Ce logiciel, ici dans sa version VIDAA U 4.0, profite de certains développements et certaines applications spécifiques en fonction des régions du Monde dans lesquelles les téléviseurs sont vendus. Voyons un peu ce qui attend les clients français.
Le menu d’accueil
La page d’accueil de VIDAA, accessible via la touche « Home » de la télécommande, ressemble d’une certaine manière à l’univers d’Android TV tel qu’il était par le passé, avec quelques optimisations. Tout en haut, on trouve des raccourcis vers le choix de la source, aux paramètres et à la commande Alexa sur laquelle nous allons revenir.
Netflix et YouTube affichent quelques miniatures des programmes visionnés.
Sur les rangs 2 et 3 de ce page d’accueil, on trouve l’accès à ses contenus et applications installées (Netflix, YouTube, Prime Video, Plex, etc.). En fait, ces deux niveaux sont liés. En fonction de l’application sélectionnée (en rang 3), il est ensuite possible de naviguer dans le contenu associé. Sous Netflix, par exemple, vous retrouverez l’accès direct au dernier compte utilisé ainsi que des vignettes d’accès direct aux vidéos. Attention, cela ne fonctionne visiblement pas avec toutes les applications. Les vignettes apparaissent bien pour Netflix et YouTube, mais pas pour Amazon Prime Video, par exemple.
Le portail d’application est encore assez pauvre
Plus en dessous, on trouve un accès à VIDAA Free, VIDAA Art et VIDAA Store. Cette dernière icône donne accès à une boutique d’applications qui ne nous convainc pas vraiment par son intérêt et, surtout, il n’y a que pour seul contenu français, l’application ARTE. Dommage. VIDAA Free regroupe là encore une sélection de vidéos publiées par de célèbres YouTubers, des vidéos d’actualité ou encore de trailers de cinéma… pourquoi pas.
Enfin, VIDAA Art est, comme son nom l’indique, un portail pour afficher des œuvres d’art sur sa télé, histoire de ne pas avoir un grand cadre noir dans son salon lorsque l’on reçoit du monde, par exemple. Un air de déjà vue ? Un peu, mais nous n’oserons pas en l’état pousser trop loin la comparaison avec le Mode Ambiant de Samsung autrement plus abouti et avec des œuvres de bien meilleure qualité aussi.
Nous n’avons pas parcouru l’intégralité du catalogue de VIDAA Art, ou plutôt de DeviantArt, la communauté artistique en ligne qui est derrière ce service, mais ce que nous en avons vu nous laisse perplexes — et ne nous a pas motivé d’ailleurs plus que cela à aller plus loin. Des erreurs de chargement, des images au format 4/3 qui ne sont pas redimensionnées pour s’adapter au format de la dalle et des clichés qu’on croiraient issus d’une sélection d’écrans de veille de Windows… Bref, disons qu’il y a du bon et du moins bon sur cette offre gratuite, précisons-le.
En poursuivant la navigation de cette page d’accueil on trouve ensuite un accès à différents programmes sur YouTube que sont ici France 24, Disney FR, Squeezie, beIN Sports France, ou encore Cyprien… un choix qui est soit imposé par HiSense, soit aléatoire, car ici notre compte YouTube n’est pas associé — et ce ne serait d’ailleurs pas du tout notre historique de navigation.
Dans l’ensemble, la navigation est fluide et les applications se lancent plutôt rapidement, mais le catalogue d’applications est… très maigre ! Si nous reprochions à Panasonic le retard accumulé sur son interface My Home Screen 5 à l’occasion du test du Panasonic TX-65HZ100 dans le cas présent, c’est encore pire. Le constructeur chinois ne propose qu’une poignée d’applications, même si le socle de base est intéressant avec Netflix, Prime Video, YouTube, RMC Sport et Plex.
Les menus de réglages de l’image sont en revanche assez complets et assez intuitifs. Concernant l’image d’abord, on trouve les modes standard, cinéma jour, cinéma nuit, dynamique, sport et automatique, avec des variantes de ces modes en HDR Jour, nuit, dynamique et sport. Le mode jeu s’active quant à lui sous un autre menu.
Il va sans dire qu’il y a un certain fossé en matière de qualité d’image et de prix entre ce HiSense 55A7500F et les téléviseurs que nous avons testés récemment sur Frandroid comme le Samsung Q80T ou encore le Sony XH95. Vous l’avez sans doute constaté à la lecture de la fiche technique, mais on ne parle pas ici de dalle 100 Hz, ni de local dimming ou Full LED, pas plus que de super processeur d’upscaling 4K ou encore d’un attirail de technologie de traitement d’image.
Non, ici, le 55A7500F exploite une dalle 50 Hz bien plus conventionnelle couplée à un rétroéclairage Direct LED dont les fuites de lumières dans les contours du cadre sont bien visibles…. mais ça pourrait être pire. Les photos ci-dessus mettent très bien ces défauts en valeur et si vous êtes exigeant, il se pourrait bien que cela vous dérange. Pour autant, dans la plupart des situations, les yeux des spectateurs sont captés par l’image du programme… enfin, s’il est parfaitement installé face à l’écran. Car forcément, avec les angles de vision qui s’ajoute à l’affaire, cela devient parfois plus compliqué.
Ci-dessus, les photos illustrent ce qu’il se passe lorsque l’on se situe légèrement sur le côté de la dalle. La perte de qualité est notable et le rétroéclairage de la dalle encore plus visible. Sur la seconde image, une simple pause sur Netflix met en valeur des artefacts très prononcés qu’on identifie très bien au premier coup d’œil lorsqu’on est légèrement en biais par rapport à l’écran.
D’ailleurs dans ces conditions, les bandes noires ne sont absolument pas gênantes et, naturellement les pixels étant utilisés pour produire l’image, il n’y a plus le moindre souci avec le clouding. L’image est même assez agréable. D’ailleurs, si on en croit la fiche technique du constructeur, ce HiSense 55A7500F est compatible HDR10, HDR10+, HLG et Dolby Vision. Bon, on ne va pas se mentir, la réserve de puissance lumineuse n’est pas assez importante pour réellement tirer parti des données HDR.
Au quotidien, ce téléviseur est plutôt agréable à regarder, même si comme nous le disions plus haut, il faut accorder (revoir) ses exigences et prendre en compte le prix de ce téléviseur. N’oubliez pas qu’a contrario des modèles plus Premium qui intègrent des processeurs d’image de haute volée, ici, les technos de traitement d’image sont plus basiques. Pas mauvaise, mais moins performantes. Entre les restrictions pures de la dalle et cette électronique moins évoluée, il faut s’accommoder de quelques défauts dans les scènes complexes où la fluidité ne sera pas toujours aussi bien perçue.
Avec les réglages de base de ce téléviseur, il n’est pas rare de voir des artefacts en bordure de certains éléments dans un travelling, par exemple. Un personnage qui marche ou bouge la tête un peu rapidement et on remarque alors ces pixels à l’écran.
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