Après la Move, Sonos ajoute une nouvelle enceinte à sa gamme de produits nomades et autonomes. Voici la Sonos Roam, un mini format puissant qui vous suit dans toutes vos aventures musicales. Et on a été plutôt séduit.
Près de deux ans après la Move, Sonos rempile dans le domaine de l’enceinte nomade et autonome, mais avec cette fois, un format beaucoup plus compact pour aller marcher sur les plates-bandes des JBL, UE et autres Sony pour séduire une audience plus jeune et pas forcément équipée en produit de la marque américaine.
Le résultat est une Sonos Roam petit format, mais grandes possibilités, que nous avons eu l’occasion de laisser siffloter pour en attester.
Modèle | Sonos Roam |
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Microphone intégré | Oui |
Nombre de haut-parleurs | 2 |
Norme Wi-Fi | Wi-Fi 5 (ac), Wi-Fi 4 (n) |
Assistant | Google Assistant, Amazon Alexa |
Dimensions | 60 x 162 x |
Fiche produit Voir le test |
Ce test a été réalisé à partir d’un produit prêté par la marque.
Toute petite, tout mimi. À la différence de la Sonos Move, première enceinte portable de la marque américaine, la Roam est véritablement passe-partout et compacte : 168 x 62 x 60 mm pour 430 grammes. On est loin des 240 x 160 mm de la Sonos Move (3 kg sur la balance !) et un peu en deçà des enceintes mini-format concurrentes de chez JBL, Ultimate Ears, Libratone, LG et autres Sony qui trustent le marché de l’enceinte Bluetooth.
Mais on a bien là le format nomade promis qui tient parfaitement en main avec son design triangulaire rappelant la Sonos Beam, qui se pose droit comme un I ou à l’horizontale. En ce sens, le logo Sonos bien étudié se lit dans tous les sens possibles.
La grille pour le son n’est que sur un des trois côtés et occupe toute la largeur. Sur une des tranches, on trouve la surface avec des boutons de volume +/-, la touche Lecture/Pause ainsi que le bouton pour activer ou désactiver le micro pour la commande vocale. À noter qu’ils sont cette fois cliquables plutôt que tactiles, comme souvent chez Sonos. Sous la surface en silicone, c’était appréciable.
En appuyant deux fois sur le bouton Lecture/Pause, vous passez au titre suivant ; trois fois et vous revenez au titre précédent. Avec les boutons de contrôle du volume, vous pouvez modifier rapidement le volume en gardant le doigt appuyé. Un appui bref permet de naviguer dans un morceau de musique.
Au dos, on trouve le bouton d’alimentation (sur lequel il faut bien appuyer pour le mettre en marche !) ainsi que le port USB-C pour la recharge. La forme du câble fourni permet d’alimenter électriquement l’enceinte sans être gêné dans l’utilisation.
N’allez pas imaginer qu’elle puisse être fragile avec son allure mini. Elle dispose d’une surface en silicone des deux côtés pour parer les chocs et mieux les absorber, tout en protégeant le reste de la structure. Ça a le mérite d’être moins massif que sur d’autres enceintes nomades et le look épuré est plutôt réussi, dans l’esprit de la marque. Une chose appréciable : les boutons sont faciles d’accès, simples à utiliser, mais le design a été bien pensé et à aucun moment la Roam ne se déclenche de manière impromptue dans votre sac, pouvant porter un coup à son autonomie ou tout simplement faire subitement hurler la musique sans que vous ne l’ayez prévu.
De plus, l’enceinte est certifiée IP67 et donc étanche. Vous pouvez vous amuser à la plonger dans l’eau — pas trop longtemps quand même, ce n’est pas le but (30 minutes, 1 heure max) — pour écouter le son se faire entendre malgré tout (et faire de jolies ondes à la surface de l’eau). Cela permet, si vous le souhaitez, d’écouter la musique sous votre douche par exemple ou au bord de la piscine sans s’inquiéter de l’éclabousser. Mais pas dans la piscine ! La Roam ne flotte pas.
Lorsqu’on lance la Sonos Roam pour la première fois, il faut la raccorder électriquement via son câble USB-C pour la sortir de son sommeil. Vous pouvez aussi choisir de la poser sur un socle par induction pour l’activer, car elle est compatible charge Qi.
Elle fonctionne avec l’application Sonos S2. La configuration est assez simple et il suffit de suivre les informations à l’écran. Ici, pas de calibration Trueplay nécessaire, car tout se fait automatiquement (voir plus bas).
Sonos S2
Si vous approchez un iPhone, une fonction propre aux liens entre Apple et Sonos, lance automatiquement la proposition d’appairage avec une fenêtre qui s’ouvre. Il suffit alors de positionner votre iPhone doté du NFC au dos de l’enceinte pour que les deux se reconnaissent. Le Wi-Fi se configure alors automatiquement avec les données chiffrées de votre iPhone.
Pour synchroniser l’enceinte en Bluetooth avec un autre smartphone ou tout autre appareil, il suffit de maintenir le bouton d’alimentation au dos appuyé jusqu’au second carillon. En façade, le bouton bleu clignote pour démarrer l’appairage et devient fixe dès que votre appareil est connecté.
L’application va vous permettre de nombreux réglages, mais aussi de configurer l’enceinte dans un système stéréo ou multiroom en Wi-Fi seulement.
Depuis l’app, vous pouvez connaître le niveau de batterie de votre enceinte.
La Sonos Roam fonctionne donc en Wi-Fi 5 et en Bluetooth 5.0. Elle peut ainsi fonctionner sur votre réseau maison, en multiroom ou stéréo avec d’autres produits Sonos en votre possession, ou en extérieur. Elle bascule automatiquement de l’un vers l’autre, car elle est connectée en simultané aux deux. Si vous êtes connecté à votre Wi-Fi pour diffuser de la musique depuis votre smartphone et que vous devez changer de lieu sans vouloir couper le son, l’enceinte bascule automatiquement en Bluetooth et garde l’appairage à votre smartphone. C’est assez pratique, notamment si vous êtes dans un lieu où le Wi-Fi est instable ou absent. Elle mémorise jusqu’à six appareils en Bluetooth et se reconnecte au dernier appareil Bluetooth en mémoire, ou le plus proche lorsque le Wi-Fi n’est plus à portée.
L’enceinte peut aussi faire appel à AirPlay2 pour diffuser ultra-simplement votre contenu audio depuis un iPhone, quel que soit le service, et même vers plusieurs appareils Sonos compatibles en même temps.
Sonos a voulu une enceinte portable, nomade et autonome facile à emporter avec soi. Et le pari est réussi. La Roam tient dans votre main, ce qui facilite grandement l’envie de l’avoir avec soi. Elle se fait toute légère et discrète dans un sac pour partir en vadrouille. Disponible en noir ou en blanc, elle se fond parfaitement dans votre intérieur, une fois posée pour écouter tranquillement de la musique.
En plus de votre musique diffusée depuis vos appareils, Roam profite également de tous les services de streaming audio compatibles au sein de l’app Sonos (environ 80), des podcasts, livres audio et autres, que ce soit via Sonos Radio et ses 60 000 stations du monde ou stations maison.
Étant un produit Sonos, elle peut fonctionner de concert avec ses acolytes filaires en multiroom ou en stéréo avec tout autre appareil Sonos compatible, et même faire partie d’un home cinema. Il suffira de l’intégrer à un système audio maison. Il est d’ailleurs intéressant de constater que la Roam peut être le point d’entrée audio d’un groupe d’appareils Sonos en multiroom, même en streamant de la musique en Bluetooth.
Vous pouvez évidemment configurer cela depuis l’app pour un usage permanent, mais aussi depuis l’enceinte au coup par coup, notamment avec la fonction Sound Swap. Si vous êtes en Wi-Fi, et en Wi-Fi seulement, vous avez la possibilité de basculer la musique de votre enceinte vers l’appareil Sonos le plus proche en appuyant de manière prolongée sur le bouton Lecture/Pause. À la deuxième tonalité, l’enceinte la plus proche prolonge l’écoute musicale et l’amplifie dans votre pièce, mais ne crée pas un son stéréo défini gauche/droite. Pour cela, il faut passer par l’app et être impérativement sur le même réseau Wi-Fi. Nous avons eu quelques soucis de connexion parfois sur un réseau maillé où la Roam peinait à trouver des acolytes pour jouer.
Il est aussi possible de basculer simplement le son de la Roam vers une autre enceinte Sonos (et inversement) dont le micro serait activé en appuyant sur le même bouton jusqu’à ce que votre contenu musical ait basculé d’une enceinte à l’autre. Cela s’avère pratique si vous en êtes à partir, votre enceinte sous le bras, sans léser ceux qui écoutaient la musique avec vous et qui veulent continuer.
Dommage que cette fonctionnalité de fonctionnement en simultané ne soit pas disponible en Bluetooth ou en mix Wi-Fi/Bluetooth entre appareils Sonos. Si vous voulez ajouter la Roam à un système audio qui n’est pas sur votre Wi-Fi habituel, cela devient une véritable plaie de tout reconfigurer dans l’app qui ne détecte alors aucun réseau. Et mauvaise nouvelle : la stéréo Bluetooth n’est même pas possible entre deux Roam alors que d’autres marques le proposent.
Vous pouvez également utiliser l’enceinte à l’aide des commandes vocales grâce à la compatibilité avec Google Assistant et Amazon Alexa. Il faut aller dans les paramètres de l’application Sonos puis dans Services et voix pour ajouter l’assistant vocal de votre choix. Vous pouvez alors lancer et contrôler votre musique, vos stations de radio, vos playlists, mais aussi la maison connectée en passant commande de la voix. Il faut activer le bouton micro situé sur le dessus (ou le côté de l’enceinte). Pas d’inquiétude, vous pouvez rendre la Roam muette en désactivant le bouton et aucun assistant vocal ne risquera ainsi de vous écouter.
L’appareil Sonos profite de tout un faisceau de micros qui permet de parfaitement capturer votre voix, même avec la musique en fond sonore. L’assistant se montre en cela assez réactif.
Les micros ne fonctionnent que pour les commandes vocales et le Trueplay automatique. Vous ne pourrez pas répondre à vos appels depuis Sonos Roam.
La Sonos Roam dispose de deux amplificateurs, d’un tweeter (pour les aigus) et d’une architecture acoustique unique, riche et détaillée (le mid-woofer), mais surtout adaptée au petit format pour proposer un son de qualité Sonos.
La Sonos Roam arbore donc le design que l’on trouve en plus grand sur la barre de son Sonos Beam. Elle reprend également à son compte la technologie en grille et l’idée d’un son enveloppant tout autour. Il faut dire que les équipes de Beam et de Move ont travaillé conjointement pour créer Roam.
Car l’enceinte ne diffuse pas le son à 360° comme un HomePod mini, mais en donne l’impression avec un son multidirectionnel, quelle que soit la position. Un grand merci pour cela à la technologie de TruePlay « automatique » qui adapte la diffusion du son à l’environnement immédiat.
Habituellement, les possesseurs d’enceinte Sonos le savent bien, il faut se balader dans toute la pièce avec son smartphone pour calibrer le son en fonction de la structure des lieux. Ici, la reconnaissance spatiale s’ajuste automatiquement, selon l’orientation, l’emplacement et la musique diffusée par l’enceinte. Et ce, que vous soyez en Bluetooth ou en Wi-Fi, en intérieur ou en extérieur. C’est assez agréable d’avoir un son qui s’adapte ainsi, même lorsque vous bougez l’enceinte sans couper la musique.
Le son est assez qualitatif et s’adapte en effet parfaitement à votre environnement pour ravir vos oreilles. Les voix sont claires et l’audio bien détaillé, avec un rendu sonore assez net que ce soit pour écouter du classique ou du rock. L’avantage, c’est que la Sonos Roam ne va pas faire cracher le son ni forcer sur les basses. Ce n’est pas dans l’ADN Sonos. L’appareil n’aime pas être poussé au niveau du volume et aura tendance à saturer quand il y a trop de décibels. Tant mieux, nos oreilles n’aiment pas vraiment non plus et, à un volume normal, en intérieur comme au grand air, on entend très bien même à plusieurs sans avoir besoin de pousser le volume.
Mais si vous êtes amateurs de grosses basses, ce n’est évidemment pas le produit qu’il vous faut. Sonos Roam a forcément des limites dues à son gabarit et ne peut pousser les murs du son au-delà de ses capacités physiques. Si vous espériez la qualité sonore d’une Sonos One, c’est raté. Il faut avoir en tête que, même si le prix est proche, son usage est totalement différent. Tournez-vous plutôt vers la Sonos Move, à la fois nomade, autonome et dotée d’une plus grosse capacité sonore par son volume.
Comptez une petite dizaine d’heures d’écoute, à basculer entre Wi-Fi et Bluetooth, chez vous et en extérieur. Cela n’a rien d’extraordinaire par rapport à la concurrence. Si vous utilisez Google Assistant, l’autonomie aura même tendance à baisser plus rapidement, mais Sonos travaille à une amélioration en ce sens. Amazon Alexa ne semble pas poser ce genre de problème.
L’enceinte se recharge via le câble USB-C fourni (mais pas l’adaptateur !), mais elle est également compatible avec la charge par induction Qi et peut ainsi se charger sur n’importe quel socle sans fil. C’est une excellente idée, notamment pour prolonger l’autonomie en écoute à la maison. Un socle Sonos est également vendu en option (49 euros) pour servir de chargeur magnétique à l’instar de celui de la Sonos Move, qui est lui fourni avec l’enceinte.
Comptez environ 2h-2h30 pour la recharger pleinement. Sans fil, il faut près de 2h pour obtenir 50 % d’autonomie.
Sonos a également prévu une fonction pour économiser un peu de batterie. L’enceinte peut passer en veille toute seule au bout d’un temps. Mais vous pouvez appuyer également sur le bouton d’alimentation pour la mettre en veille. Il suffira d’appuyer ensuite sur n’importe quel bouton pour la réveiller et la réactiver. La firme annonce une « hibernation » de l’enceinte non utilisée qui est capable de s’économiser et tenir ainsi jusqu’à 10 jours en veille.
L’enceinte Sonos Roam sera disponible en noir et en blanc au prix de 179 euros à compter du 20 avril 2021. Elle est en précommande sur le site de Sonos et sera également mise en vente chez les partenaires habituels.
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