La Xbox Series S a fait couler beaucoup d'encre depuis sa présentation. Nous avons pu tester la console next-gen la plus compacte et la moins chère du marché.
Xbox Series S et sa manette // Source : Arnaud Gelineau – Frandroid
La Xbox Series S de Microsoft est sans doute la nouvelle console la plus intéressante de cette fin d’année, car la plus intrigante. En effet, avec cette machine, Microsoft propose de faire des compromis pour avoir accès à une expérience next-gen, dans un format compact et à petit prix. Alors mettons tout cela à l’épreuve.
Pour ce test, nous avons décidé de procéder un peu autrement que pour les autres tests que vous pouvez lire habituellement sur Frandroid. Ici, nous avons décidé d’évaluer l’expérience complète de la console chronologiquement, de la boite jusqu’à nos parties de jeux, en passant par l’installation et la configuration de l’interface.
Le test est assez long, alors n’hésitez pas à utiliser le sommaire pour lire les parties qui vous intéressent le plus.
Si l’expérience d’unboxing de la Series S est légèrement différente de celle de la Series X, et plus conventionnel, on ne peut pas dire pour autant que ce détail ait été laissé de côté par Microsoft. La boîte s’ouvre facilement grâce à des languettes plastiques prêtes à être décollées, puis comme un coffret, sans forcer.
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Dans les peut-être 7 ans de vie d’une console, l’unboxing n’est finalement qu’un détail, mais on dit souvent que c’est dans les premières minutes que l’on doit faire une bonne impression. Cela explique pourquoi Microsoft a visiblement voulu soigner ce détail.
En plus de la console, on retrouve un câble HDMI 2.1 « High Speed », un câble d’alimentation classique au format C7 et la nouvelle manette Xbox Wireless en blanc, pour aller avec la console.
De toutes les nouvelles consoles, la Series S est celle qui est la plus susceptible de déclencher le fameux effet « whaouh » si cher aux marques. La console est vraiment compacte, c’est même la plus petite Xbox jamais conçue par Microsoft (6,5 cm x 15,1 cm x 27,5 cm).
Contrairement à la Xbox Series X ou la PlayStation 5, la Series S sera très facilement intégrable dans un salon. On peut la poser à la verticale ou à l’horizontale, mais elle a été plutôt pensée pour cette dernière position à en croire le logo Xbox en façade. Dans le cadre de ce test, j’ai régulièrement dû déplacer la console, du salon au bureau et parfois jusqu’à la rédaction, ce qui ne m’a jamais posé de problème tant elle est légère pour une console, environ 2 kg sur la balance. On a l’impression d’avoir déjà affaire à un modèle « Slim », que l’on attend en général seulement 2 ou 3 ans après le lancement d’une nouvelle génération.
Source : Arnaud Gelineau – Frandroid
Ses dimensions la rendent compatible avec n’importe quel meuble TV. En fait, son format rappelle celui d’une box TV ou d’un gros livre lorsqu’on la place à la verticale. Cet effet de taille compact vient aussi de l’absence de lecteur de disque, ce qui simplifie de fait le design de la machine. Malgré cette taille compacte, la Series S intègre sa propre alimentation, il n’y aura donc pas de bloc séparé à brancher entre la prise et la console.
Source : Arnaud Gelineau – Frandroid
Le design de la console est sans aucun doute possible l’une de ses grandes forces, et c’est pour nous un véritable coup de cœur.
On a beaucoup insisté sur la petite taille de la console, et cela pourrait faire craindre un système de refroidissement au rabais. Moins on accorde de volume à une machine, moins il y a de place pour intégrer un radiateur et un large ventilateur. Heureusement, Microsoft semble avoir réutilisé son savoir-faire acquis avec les Xbox One S et X qui partagent le même design interne général. On obtient une console très bien refroidie dans nos tests et surtout parfaitement silencieuse. Nous n’avons pas réellement pu mesurer le bruit émis par la console dans la mesure où, même avec un jeu next-gen, la console ne faisait pas assez de bruit pour se séparer du bruit ambiant de la pièce.
Source : Arnaud Gelineau – Frandroid
La ventilation se fait par les deux tranches et par un large ventilateur placé sous le disque en plastique noir qui marque indubitablement le design de cette console. Si vous souhaitez l’utiliser à la verticale, notez que ce design n’est pas symétrique et il faudra prendre soin de dégager de l’espace du côté du ventilateur pour ne pas bloquer le système de refroidissement.
Par ailleurs, s’il y avait un bémol à souligner sur ce design, c’est bien que ce large disque noir ressort légèrement du reste du châssis. On aurait aimé quelque chose de parfaitement intégré, sans excroissance, même légère. Cela joue très certainement un rôle pour faire comprendre à l’utilisateur de ne pas poser quelque chose dessus par inadvertance, ce qui condamnerait l’aération de la console.
La Xbox Series S propose l’exacte même connectique que la Series X. À savoir un port USB Type-A en façade, pour recharger une manette, deux ports USB 3.1 Type-A à l’arrière pour connecter un disque dur externe, un port RJ45 Ethernet pour le réseau, une sortie HDMI 2.1, le port d’alimentation et un port d’extension de stockage.
Connectique de la Xbox Series S // Source : Arnaud Gelineau – Frandroid
Ce dernier permet d’utiliser les cartes d’extension de stockage commercialisées par Microsoft et Seagate pour étendre le stockage SSD interne de la console.
Bon point, Microsoft a pris soin de mettre des petits marqueurs physiques permettant aux utilisateurs avec un problème de vision de repérer et identifier les ports : deux points pour le port RJ45, trois points pour les ports USB, etc.
La Xbox Series S se distingue aussi de sa grande sœur par l’absence de lecteur de disque. On ne retrouve pas de lecteur à l’avant ni de bouton pour éjecter les disques.
Deux boutons restent cependant : celui pour synchroniser une manette à côté du port USB Type-A et le bouton Xbox qui permet d’allumer ou d’éteindre la console.
Malgré son prix plus bas, la Xbox Series S propose la même manette que la Xbox Series X. Pas de manette au rabais, comme certains avaient pu le craindre, mais simplement un changement de coloris pour mieux correspondre à la console.
La manette de Xbox Series S // Source : Arnaud Gelineau – Frandroid
Cette nouvelle manette, nommée la Xbox Wireless Controller, se veut en faite une manette universelle. Elle est compatible Android, iOS, PC, Xbox One et Xbox Series S et X, c’est pourquoi nous lui avons consacré un test entièrement dédié.
Si vous aviez déjà une Xbox One et des accessoires pour cette console, ils sont tous compatibles avec les nouvelles consoles de Microsoft à l’exception de ceux utilisant le port audio optique et de la caméra Kinect. Cela veut surtout dire que les volants et la manette Xbox One sont parfaitement compatibles et peuvent être réutilisés.
Les branchements de la console se font le plus simplement du monde. Il faut dire qu’il n’y a pas grand-chose à connecter pour jouer : le câble d’alimentation et le câble HDMI, tous les deux fournis, et une connexion à Internet en Wi-Fi ou par câble RJ45 Ethernet, et c’est bon.
Les ports sont bien identifiés et simples à trouver sous le doigt, grâce aux indicateurs dont on parlait plus haut. La petite taille de la console facilite les branchements, on peut la prendre d’une main pour y connecter les différents câbles.
Microsoft propose deux options pour configurer la console. Soit de passer par son smartphone avec l’application Xbox, en entrant un code affiché sur le téléviseur par la console, soit de tout configurer avec la manette.
Pour notre test de la Xbox Series X, nous sommes passés par la première solution, alors nous avons voulu éprouver la seconde possibilité avec ce test de la Series S.
Les premières étapes sont classiques : on allume la manette en appuyant sur le bouton Xbox puis on valide les options de langue, de date et d’heure.
Il faut alors connecter un compte Microsoft pour initialiser la console. Cette étape est obligatoire et il n’est pas possible d’utiliser la console avec un simple compte local.
Une fois connectée, la console pose plusieurs questions concernant les options de confidentialité et sur les données qui pourront être partagées avec les éditeurs de jeux.
La console propose après ces étapes essentielles d’importer les paramètres d’une ancienne Xbox. Si vous ne le faites pas, il faut régler quelques options comme la possibilité de verrouiller son compte Xbox derrière un code pin.
Le mode d’alimentation permet de choisir entre le mode démarrage instantané qui permet de télécharger les mises à jour en veille, ou le mode économie d’énergie qui permet d’éteindre complètement la console. Notez qu’avec le SSD, la console peut s’allumer en quelques secondes, même en mode économie d’énergie.
Avec les options de rétrocompatibilité des nouvelles consoles, nombreux seront les fans à garder la même écurie pour la nouvelle génération. Si vous aviez une Xbox One, l’opération est complètement transparente pour plusieurs raisons.
D’abord, pour la configuration des options, Microsoft propose tout simplement de récupérer automatiquement les réglages de votre précédente console et de les importer sur la nouvelle depuis le cloud. Même son de cloche pour les sauvegardes de jeux qui sont synchronisées automatiquement et gratuitement avec le compte Xbox Live depuis la Xbox One. Pour les jeux Xbox 360, Microsoft va proposer une mise à jour de son ancienne console pour ajouter la synchronisation gratuite des sauvegardes. Si vous jouez encore sur cette console, ou qu’elle prend la poussière, il faudra prendre soin de faire cette sauvegarde.
Enfin il y a la question de la réinstallation des jeux. Sur Xbox Series S, il faudra soit retélécharger les jeux, soit les réinstaller depuis un stockage USB après une copie depuis une Xbox One. Cette méthode permet de gagner du temps, en particulier pour les petites connexions.
La « nouvelle » interface de la Xbox Series S est en réalité déjà proposée depuis le mois d’octobre 2020 sur Xbox One. Elle réorganise légèrement certains menus et des changements esthétiques pour donner un coup de neuf, mais manque de grandes nouveautés marquant la nouvelle génération.
L’interface de la Xbox c’est d’abord son « dashboard », c’est-à-dire l’écran d’accueil depuis lequel on navigue dans le système et on lance les jeux ou applications.
Le dashboard de la Xbox Series S // Source : Frandroid
Cet écran va à l’essentiel avec en premier lieu la liste des derniers jeux et applications lancées sur la machine, ce qui permet de très rapidement reprendre sa partie après l’allumage de la console. À la seconde ligne, on trouve un raccourci vers la bibliothèque complète des jeux et applications et plusieurs suggestions de la part de Microsoft, avec en général un succès à déverrouiller, un jeu récemment ajouté au Game Pass et une actualité forte autour d’un nouveau titre.
Source : Frandroid
Les autres lignes en dessous peuvent être réglées par l’utilisateur qui personnalisera ainsi le reste de son expérience. Chaque ligne peut correspondre à un jeu ou une application de la console, dans laquelle on pourra découvrir de l’actualité, des suggestions de contenus créés par la communauté et quelques liens importants. Plusieurs hubs sont également proposés, comme le « divertissement » qui permet de suivre les sorties de films à louer ou acheter sur le Microsoft Store, ou de rapidement lancer une application comme Netflix.
Quand vous n’êtes pas sur le dashboard, le meilleur moyen de naviguer dans l’interface est par le menu guide, que l’on fait apparaitre par une simple pression sur le bouton Xbox de la manette. Véritable couteau suisse de l’interface Xbox, c’est avec lui que l’on pourra passer rapidement d’une application à l’autre, régler rapidement le volume, ou encore vérifier ses notifications.
Le menu guide // Source : Frandroid
Les différents onglets du menu permettent aussi de gérer différents aspects d’une partie. On a notamment les onglets amis et conversations pour gérer ses parties en ligne en quelques actions, et l’onglet « succès » très important pour compléter les 1000 points de gamerscore si chers à de nombreux joueurs Xbox. Notez que ce menu est entièrement personnalisable là encore et qu’on peut par exemple réorganiser l’ordre des onglets selon sa préférence.
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