Après deux modèles haut de gamme d’écouteurs true wireless, le spécialiste audio Sennheiser tente d’élargir son public et propose une troisième version allégée et un peu plus accessible : les CX 400BT. Les compromis choisis par la marque sont-ils pertinents ? Réponse dans notre test complet.
Les Sennheiser CX 400BT en pleine session musique // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid
Établie depuis de longues années sur le marché des produits audio haut de gamme et professionnels, la marque Sennheiser aura tout de même attendu 2019 pour sortir ses premiers écouteurs totalement sans-fil : les Momentum True Wireless. Ces derniers sont d’ailleurs revenus sans surprise sur le devant de la scène en 2020 pour une deuxième version, avec l’arrivée notable d’une réduction de bruit active. La marque a signé une entrée réussie sur le marché saturé des écouteurs true wireless, mais positionne ses deux premiers modèles sur le segment haut de gamme avec un prix de 300 euros.
C’est dans ce contexte que Sennheiser lance à présent les CX 400BT, vendus 100 euros moins chers, mais qui promettent la même expérience sonore. En plus de vérifier cette déclaration, il va être intéressant de se pencher sur les compromis proposés par ces écouteurs. Après plus de deux semaines d’utilisation, voici notre retour et test complet des Sennheiser CX 400BT.
Modèle | Sennheiser CX 400BT |
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Format | écouteurs intra-auriculaires |
Autonomie annoncée | 20 heures |
Version du Bluetooth | 5.1 |
Poids | 6 grammes |
Assistant Vocal | Google Assistant, Amazon Alexa |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec des écouteurs qui nous ont été fournis par Sennheiser.
Pour ses CX 400BT, Sennheiser ne change pas de formule et propose un format intra-auriculaire. Ces écouteurs ont d’ailleurs la même forme que les Momentum True Wireless, mais offrent un design moins sophistiqué. Les différences majeures se concentrent sur la surface externe des écouteurs : celles des Momentum True Wireless (première et deuxième génération) sont rondes et en aluminium (gris argenté), contre une forme rectangulaire (avec bords arrondis) et noire pour celles des CX 400BT. Le logo de la marque (étrangement pas centré) et sa couleur argentée viennent tout de même apporter un peu de substance au reste du produit qui est entièrement noir. Sennheiser nous a habitués a une très bonne qualité de fabrication et continue sur cette lancée avec ce modèle.
Les Sennheiser CX 400BT // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid
Les surfaces externes jouent d’ailleurs le rôle de commandes tactiles pour contrôler les écouteurs. De base, voici les combinaisons que propose la marque :
Notez qu’il est également possible de décrocher/raccrocher un appel, et que ces commandes par défaut sont paramétrables via une application Sennheiser. Cette dernière aura droit à une partie dédiée un peu plus loin dans ce test.
La surface externe des écouteurs joue le rôle de panneau tactile // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid
Nous le disions en début de partie, les CX 40BT sont des écouteurs intra-auriculaires : ils viennent se loger dans le conduit auditif, au lieu d’être simplement posés à son entrée. Ce format peut être désagréable pour certaines personnes, mais permet de se couper plus facilement du monde extérieur. À ce jeu-là, les CX 400BT remplissent bien leur rôle d’intra-auriculaires : ils bouchent le canal auditif et proposent par la même occasion une belle isolation passive. À titre d’exemple, écouter de la musique à un volume de 50 % était suffisant pour se couper d’un quai de gare assez bruyant — composé de trains qui arrivent, de ses passagers qui attendent et d’une pluie forte. Dans une autre situation, mais toujours à 50 % de volume, sachez que le format intra-auriculaire laissait tout de même passer en fond les accélérations des voitures et des scooters filant à côté des trottoirs parisiens. Vous connaissez la chanson : pour une isolation et un maintien optimal, n’oubliez pas de tester les différentes tailles d’embouts livrés dans la boîte — quatre au total ici. On remarque d’ailleurs que Sennheiser propose toujours des sortes de grilles à la fin des embouts, qui ne facilitent pas leur entretien.
Les CX 400BT sont livrés avec quatre paires d’embouts // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid
La démarche à suivre pour bloquer les CX 400BT dans les oreilles est la même que celle des deux premiers modèles de la marque : il suffit de les insérer puis de les faire pivoter pour s’assurer que la partie haute du corps des écouteurs se cale contre la partie haute de la conque de l’oreille. Cette position pouvait être assez vite gênante avec la première génération de Momentum True Wireless, mais cette gêne semble moins prononcée sur les CX 400BT — sûrement grâce à la forme différente du corps des écouteurs. Niveau esthétique, les écouteurs ne sont pas particulièrement discrets : ils bouchent certes le conduit auditif, mais restent largement visibles, comme en attestent les photos ci-dessous.
Le look des CX 400BT // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid
Pour finir sur le design des CX 400BT, sachez que seul l’écouteur droit embarque des microphones pour les appels téléphoniques, et que chaque écouteur présente une diode ainsi que les pins de connexion (supports magnétiques et contacts de charge) qui aident à leur rangement dans le boîtier de charge. Parlons-en justement. Sa conception est très simple et sans fioriture : on retrouve le même plastique noir mat que les écouteurs sur l’ensemble du boîtier, alors que le contour de l’ouverture a droit a un effet un peu plus brillant, tout comme la surface externe des écouteurs — rappelons que les Momentum True Wireless proposent quant à eux un boîtier plus esthétique avec un revêtement en tissu. La tranche supérieure du boîtier des CX 400BT est frappée du logo Sennheiser argenté, et la tranche arrière embarque un port de recharge USB-C, une diode et un bouton servant à activer cette dernière.
Le boîtier des CX 400BT // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid
Le boîtier n’est ni particulièrement large ni particulièrement épais, mais Sennheiser n’a pas jugé bon de se concentrer sur l’une de ces deux caractéristiques pour la réduire : on se retrouve alors avec un format trop peu pratique malgré un encombrement raisonnable — comprenez que les 5,9 x 3,38 x 4,23 cm ne seront pas des plus agréables à glisser dans une poche de jean. La charnière du boîtier inspire confiance et se ferme comme un clapet : il n’y a pas de positions intermédiaires entre la position ouverte et fermée. Enfin, le boîtier ne peut pas être ouvert à une main, dommage.
Penchons-nous dès le début de cette partie sur les fonctionnalités qui manquent à l’appel sur les CX 400BT (réservées au modèle haut de gamme), à savoir la réduction de bruit active, le mode transparent et la mise en pause automatique de la musique — lorsqu’on retire les écouteurs des oreilles. L’absence de réduction de bruit active se comprend, celle du mode transparent un peu moins, et celle de la pause intelligente pas du tout. On sent que Sennheiser a voulu ici marquer les différences avec ses derniers écouteurs haut de gamme Momentum True Wireless 2, mais ce choix classe indéniablement les CX 400BT dans la catégorie de ce que l’on pourrait appeler les “écouteurs bêtes”. Il faut en effet rappeler que cette fonctionnalité est désormais la norme, y compris sur des modèles à moins de 100 euros, qui sont donc vendus deux fois moins cher que les CX 400BT. C’est regrettable, d’autant plus que cette absence se fait vite ressentir à l’utilisation.
Les CX 400BT souffrent de l’absence de pause intelligente // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid
Les surfaces tactiles des écouteurs fonctionnent étonnamment bien. Le petit “bip” émis à chaque appui y est pour quelque chose, puisqu’il permet de s’assurer de lancer la commande voulue. Surtout, il est possible de contrôler le volume de la musique directement depuis les écouteurs, là où la majorité des modèles sur le marché demandent impérativement de passer par son téléphone. Cette possibilité offerte par les CX 400BT est très appréciable et permet par exemple de ranger son téléphone dans son sac sans avoir à le sortir pour gérer le volume de sa musique. Le contrôle se fait en restant appuyé (plus ou moins longtemps) sur la surface tactile de l’écouteur gauche pour baisser le volume, et sur celle de l’écouteur droit pour l’augmenter. La baisse ou l’augmentation se fait par petits paliers, et l’apprentissage se fait rapidement.
Bref, les commandes tactiles des Sennheiser CX 400BT sont une réussite. Attention tout de même : surfaces tactiles obligent, il n’est pas rare de raccrocher par accident un appel en voulant simplement replacer correctement les écouteurs dans les oreilles.
On peut contrôler le volume de sa musique directement depuis les écouteurs // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid
Si les écouteurs demandent à être replacés de temps en temps, ils tiennent globalement très bien en place une fois vissés correctement dans les oreilles. Pas de problème pour une utilisation quotidienne dans les transports en commun donc, mais on ne vous les conseille pas pour vos séances de sport. Ils ne sont pas dédiés à une telle utilisation, risquent de tomber et surtout ne seront pas très agréables. Notez d’ailleurs que la marque ne communique pas sur une certification IPX. Au quotidien, les écouteurs ne font pas particulièrement mal lors des longues sessions d’écoute, mais les enlever quelques minutes après une à deux heures d’écoute ne fait pas de mal, au contraire — ce qui est tout à fait normal pour des intra-auriculaires.
Passons désormais à la stabilité de la connexion proposée par les CX 400BT. Ces derniers souffrent de quelques rares microcoupures, mais c’est surtout la connexion entre les deux écouteurs qui dérange. L’écouteur droit est le maître : il s’occupe de faire le lien entre le téléphone et l’écouteur gauche, qui ne peut donc pas être utilisé tout seul. Cette relation est très commune pour des écouteurs sans-fil, mais elle se ressent plus que la normale sur les CX 400BT. Une fois sorti du boîtier et fraîchement inséré dans les oreilles, chaque écouteur nous indique tour à tour “allumé” puis “connecté”. On comprend donc que l’écouteur droit se connecte au téléphone puis que l’écouteur gauche se connecte à l’écouteur droit. Si tout fonctionne dans la majorité des cas, détailler à chaque fois les étapes du processus de connexion à l’oreille de l’utilisateur est lourd — il faudrait insérer l’écouteur droit avant le gauche pour l’alléger. La connexion n’est d’ailleurs pas la plus rapide que nous ayons testée.
Les écouteurs et leur étui de charge // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid
Nous titillons, mais sachez également que nous avons eu quelques véritables problèmes de connexion lors de notre test — rares, mais notables. Les écouteurs ont du mal à se connecter au téléphone lorsqu’on active le Bluetooth sur ce dernier après avoir sorti les écouteurs du boîtier. Il faut dans ce cas souvent les remettre dans le boîtier, activer le Bluetooth, puis les sortir à nouveau — ils détectent alors directement le téléphone et s’y connectent. Les problèmes de connexion entre les deux écouteurs se font très rares, mais nous avons tout de même dû les réinitialiser une fois, car l’écouteur gauche ne parvenait pas à se connecter à son copain. Aussi est-il assez fréquent de remarquer un délai plus long que la normale entre le moment où on lance la musique et celui où on entend les premières notes. C’est l’histoire d’une demi-seconde, certes, mais on est en droit de demander une connexion irréprochable pour un produit Sennheiser. Ces problèmes sont rares, mais viennent tout de même altérer l’expérience. C’est pour cela que nous prenons le temps de les souligner, surtout qu’ils étaient déjà présents sur la première génération de Momentum True Wireless.
La diode du boîtier permet d’estimer vaguement l’autonomie restante // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid
Pour terminer sur l’utilisation quotidienne des écouteurs, sachez qu’il n’est pas possible de connaître la batterie restante exacte du boîtier. La diode embarquée nous indique simplement si une charge complète des écouteurs est possible ou non, mais on aurait également apprécié un pourcentage précis dans l’application. Enfin, Sennheiser a pensé aux têtes en l’air en limitant la dépendance des écouteurs à leur étui de charge : ils passent automatiquement en mode repos s’ils ne sont pas connectés pendant 15 minutes, et peuvent même être éteints en passant par l’application. Il est justement temps de parler de cette dernière.
Les CX 400BT profitent de la même application que les deux autres modèles de true wireless de la marque. Nommée Smart Control, cette dernière permet de connaître le pourcentage de batterie restant des écouteurs, de gérer la liste d’appareils enregistrés et de modifier les commandes tactiles. L’application permet également de mettre à jour les écouteurs, et on est toujours aussi surpris par le temps demandé pour une mise à jour : environ 40 minutes !
Il est possible de paramétrer le triple appui, et même de désactiver totalement les commandes tactiles
L’application est surtout utile, car elle propose un égaliseur. Fait assez rare pour être souligné, cet égaliseur est disponible sous deux formes : par graphique et par bandes. Les pros et les néophytes de l’égalisation pourront alors régler à leur guise les différentes bandes de fréquence. L’application permet d’enregistrer et de nommer jusqu’à 9 profils d’écoute différents.
Notez tout de même que l’égaliseur à bandes reste simple, puisqu’il est composé des trois simples bandes basses, médiums et aigus.
L’application a évolué, puisqu’il y a un an, seul l’égaliseur par graphique était disponible, et il n’était pas possible d’enregistrer des profils.
Nous voilà arrivés à la partie du test sûrement la plus attendue. La marque Sennheiser est reconnue pour son excellente qualité de son, dans le monde professionnel d’abord, puis dernièrement dans le secteur grand public. Justement, les CX 400BT ont été créés pour proposer cette expertise dans des true wireless plus accessibles que les deux premiers modèles vendus à 300 euros. La marque ne cherche pas à le cacher et explique que les « nouveaux CX 400BT utilisent le même système acoustique que les Momentum True Wireless 2 ». On retrouve en effet les mêmes transducteurs dynamiques de 7 mm… et la même expérience d’écoute.
Les CX 400BT nous rappellent en effet qu’il est bien possible de profiter d’une expérience sonore haut de gamme sur des écouteurs true wireless sous la barre des 200 euros. La prestation offerte ici n’a pas de gros défaut apparent, et la signature sonore plaira sans difficulté au plus grand nombre : le rendu est très propre dans l
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