Marchant dans les traces des Nexus, le Pixel 5 de Google a pour ambition de proposer l'essentiel du haut de gamme en se concentrant sur ce qui fait la différence au quotidien, sans accumuler les gimmicks qui peuvent faire gonfler le prix. Pari réussi ? Réponse dans notre test.
Pixel 5 // Source : Arnaud Gelineau pour Frandroid
Emboîtant le pas à l’un des meilleurs photophones de 2019 (si ce n’est le meilleur), le Pixel 5 change un peu de philosophie. Exit les composants ultra haut de gamme ou futuristes comme Edge Sense ou Soli, le but est ici de proposer le meilleur smartphone possible pour 629 euros. Il vise donc un public bien plus large. Nous l’avons testé pour vérifier s’il a réellement de quoi séduire tout le monde.
Ce test a été réalisé avec un Pixel 5 qui nous a été donné par Google.
Modèle | Google Pixel 5 |
---|---|
Version de l'OS | Android 11 |
Interface constructeur | Android Stock |
Taille d'écran | 6 pouces |
Définition | 2340 x 1080 pixels |
Densité de pixels | 432 ppp |
Technologie | OLED |
SoC | Snapdragon 765G |
Puce Graphique (GPU) | Qualcomm Adreno 620 |
Mémoire vive (RAM) | 8 Go |
Mémoire interne (flash) | 128 Go |
Appareil photo (dorsal) | Capteur 1 : 12.2 Mpx Capteur 2 : 16 Mpx |
Appareil photo (frontal) | 8 Mpx |
Enregistrement vidéo | 4K@60 IPS |
Wi-Fi | Wi-Fi 5 (ac) |
Bluetooth | 5.0 |
Bandes supportées | 2100 MHz (B1), 800 MHz (B20), 1800 MHz (B3), 2600 MHz (B7), 700 MHz (B28) |
NFC | Oui |
Capteur d'empreintes | Oui |
Ports (entrées/sorties) | USB Type-C |
Batterie | 4080 mAh |
Dimensions | 70.4 x 144.7 x 8mm |
Poids | 151 grammes |
Couleurs | Noir, Vert |
Fiche produit |
Lien YouTube
Dans son test, Omar disait du Pixel 4a « que l’on peut clairement le considérer comme étant mignon ». C’est exactement ce que je me suis dit quand j’ai pris en main pour la première fois le Pixel 5, qui reprend son design presque trait pour trait.
Il conserve son aspect ultra compact : 70,4 mm de large, 144,7 mm de haut et 8,1 mm d’épaisseur, le tout pour 151 grammes. Il est donc un peu plus plus lourd que son petit frère, mais reste le smartphone le plus léger que j’ai eu l’occasion de tester depuis bien longtemps, et c’est très plaisant. Il arrive à être plus petit que son prédécesseur tout en ayant un écran plus grand. Autant dire qu’il se fait rapidement oublier dans une poche et que son petit gabarit permet presque d’atteindre la barre de notifications du pouce sans avoir à repositionner sa main.
Le Pixel 5 a un format compact // Source : Arnaud Gelineau pour Frandroid
Il faut dire que le Pixel 4 avait de grandes bordures pour accueillir Soli et la reconnaissance faciale, des technologies mises au placard en 2020 au profit d’un design plus dans l’air du temps. Ici, les rebords sont très fins et uniformes sur tout le pourtour du téléphone, donnant presque l’impression qu’il s’agit simplement d’un écran dans une coque bumper, au point même que le haut-parleur pour les appels téléphoniques a été relégué sous l’écran. Un écran (plat) d’ailleurs percé d’une bulle dans le coin supérieur gauche, relativement discrète (mais moins que le OnePlus 8T).
Au dos, on aurait toujours l’impression d’avoir un smartphone dans une fine coque agréable en main. Le revêtement mât en plastique renforcé par une armature métallique respire la qualité et ne dénote clairement pas en 2020. Mieux, il n’est pas froid dans la paume comme peut l’être le verre et sa texture granuleuse effet carton offre vraiment une sensation aussi différente que plaisante. Il restera à voir sur une période bien plus longue que notre semaine de test si les aléas du temps ne la marqueront pas trop.
La bulle du Pixel 5 est légèrement plus grosse que celle du OnePlus 8T // Source : Arnaud Gelineau pour Frandorid
Comme un symbole résistant d’un passé aujourd’hui révolu, le dos du Pixel 5 est marqué d’un petit cercle idéalement positionné servant de capteur d’empreintes. Aucune chance que vous le ratiez en souhaitant déverrouiller votre téléphone. C’est d’ailleurs le cas de tous ses boutons qui se retrouvent instinctivement sous le doigt quand on a besoin d’eux. Mention spéciale pour le bouton d’alimentation en aluminium poli qui se distingue les yeux fermés.
Mais revenons au dos du téléphone pour s’attarder cette fois-ci sur le module photo. Carré, il rappelle bien sûr celui du Pixel 4, en plus petit, et avec le flash positionné en haut plutôt qu’en bas. Esthétiquement, il se trouve un petit près du capteur d’empreintes à mon goût, ce qui selon moi crée un déséquilibre visuel, mais chacun se fera son propre avis sur la question. En revanche, il ne dépasse presque pas du châssis, ce qui est très (agréablement) surprenant en 2020. Aucun smartphone n’est aussi stable sur une table de nos jours.
Le module photo du Pixel 5 // Source : Arnaud Gelineau pour Frandroid
Concentrons-nous maintenant sur les tranches pour constater le minimalisme dont a fait preuve Google. Un port USB-C et deux fentes alignées sur la tranche inférieure accueillant un haut-parleur, un tout petit orifice pour le micro d’atténuation des bruits ambiants sur la tranche supérieure et le tiroir à carte SIM sur la gauche, tellement discret qu’il m’a fallu tourner le Pixel 5 plusieurs fois avant de le remarquer. Surprise : vous ne verrez pas ici de haut-parleur dédié aux appels, puisqu’il est caché sous l’écran.
Pour l’écran, Google a opté pour une dalle Amoled Full HD+ (2340 x 1080 pixels) de 5,81 pouces avec un taux de rafraichissement de 90 Hz. Dans l’ensemble, on retrouve donc la même expérience que le Pixel 4 à ce niveau. On pourrait lui opposer l’écran 120 Hz du OnePlus 8T, mais je nuancerai ce point en soulevant que la différence entre 60 et 90 Hz est bien plus visible que celle entre 90 et 120 Hz.
Une vidéo YouTube sur Pixel 5 // Source : Arnaud Gelineau pour Frandroid
Le premier élément qui saute aux yeux avec cet écran, c’est surtout sa faible propension à réfléchir la luminosité ambiante. Sans dire qu’il est totalement mât, il est particulièrement appréciable à regarder même en plein soleil, sans même avoir à pousser sur le rétroéclairage.
Pour autant, le Pixel 5 n’a aucun mal justement à pousser son rétroéclairage avec une luminosité de pointe mesurée par notre sonde à plus de 715 cd/m², un chiffre plus que suffisant pour garantir une bonne lisibilité en toutes circonstances. Et à l’inverse, ses 2 cd/m² de luminosité minimale n’empêcheront pas de profiter du smartphone en tout confort dans le noir total.
Cet écran est par ailleurs capable d’une très bonne reproduction des couleurs couvrant 150 % de l’espace DCI-P3 et 102 % de l’espace BT.2020, plus large encore. Ce sont là d’excellentes mesures qui montrent la qualité de cette dalle et ses capacités à afficher une très large variation de couleurs.
Mesures d’écran du Pixel 5 // Source : Frandroid
Si l’on voulait pinailler, on pourrait demander une calibration un poil plus fine pour faire redescendre la température des couleurs de 6850 à 6500 K et améliorer la justesse du rouge pour réduire le delta E des couleurs, déjà assez bon, actuellement mesuré à 4,94 sur le DCI-P3 — l’idéal se situant à 3.
Mais soyons honnêtes, ce sont là des améliorations qui auraient davantage pour but de réjouir notre sonde que nos yeux, la qualité de cet écran étant déjà excellente. Et heureusement d’ailleurs, parce que Google ne propose pas dans ses options de réglage manuel des couleurs, mis à part trois modes prédéfinis (« Naturel », « Contrasté » et « Adaptatif ») qui ne changent pas grand-chose.
Google oblige, le Pixel 5 tourne bien évidemment sous la dernière version d’Android (Android 11), avec le dernier patch de sécurité. Il sera par ailleurs maintenu pendant 3 ans au rythme d’une mise à jour de sécurité par mois.
L’expérience Pixel se veut épurée et se concentre sur la simplicité. Vous n’y trouverez pas pléthore de réglages compliqués ou de fonctionnalités innovantes nécessitant un diplôme d’ingénieur pour les comprendre, Google se concentre au maximum sur la transparence pour l’utilisateur et surtout un réglage natif à la sortie de la boîte. Une fois l’initialisation complétée, il y a de fortes chances pour que vous ne ressentiez même pas le besoin d’aller chercher dans un réglage dans les paramètres.
Le point fort de cette philosophie : c’est très accessible pour le grand public. Le point faible : c’est moins complet pour l’expert, mais l’ouverture d’Android permettra à ce dernier de trouver son bonheur ailleurs, via des applications tierces par exemple.
On peut tout de même gérer la taille de la grille d’application, la forme des icônes ou encore la couleur d’accentuation pour apporter un peu de personnalisation au-delà du fond d’écran. Vous ne trouverez pas ici de reconnaissance faciale, de gestes compliqués à apprendre pour lancer une application que vous n’ouvrirez finalement que traditionnellement, de mode jeu ou encore de publicités ou d’antivirus préinstallés. À bien y réfléchir, c’est bien mieux.
Pour un utilisateur de Pixel 4, le plus étonnant est bien évidemment de se passer de Soli et de la reconnaissance faciale. Je m’étais habitué à ce que mon téléphone sente ma présence et s’allume dans le noir au moment où je m’approche de lui, mais aussi à juste l’amener devant mon visage pour l’utiliser sans même avoir à appuyer sur quoi que ce soit.
Ici, retour au traditionnel, mais aussi au capteur d’empreintes au dos. Très réactif (toujours plus que ceux positionnés sous l’écran), il remplace facilement tout autre mode de déverrouillage, surtout en cette période où l’on porte un masque une grande partie du temps. Cela nécessite néanmoins obligatoirement de prendre le téléphone dans la main pour le consulter, vous ne pourrez pas le laisser posé sur une table.
La capteur d’empreintes au dos du Pixel 5 // Source : Arnaud Gelineau pour Frandroid
C’est une question d’habitude et le Smart Lock, permettant de garder l’appareil déverrouillé lorsque vous êtes à un endroit particulier ou proche d’un appareil Bluetooth choisi par exemple, peut en partie atténuer cette perte, mais tout de même, il faut s’adapter…
On apprécie néanmoins les diverses fonctionnalités d’accessibilité, comme le sous-titrage automatique des vidéos, un amplificateur de son pour les usages au casque ou un transcripteur instantané accessible en un geste au besoin. Elles sont par ailleurs faciles à trouver et bien expliquées.
Le gros des concessions du Pixel 5 a été fait au niveau de ses performances. Contrairement aux années précédentes, Google n’a pas choisi le SoC le plus puissant de Qualcomm pour équiper son smartphone, mais la gamme en dessous (le haut du milieu de gamme donc), à savoir le Snapdragon 765G.
Sur le papier, cela semble contre-productif puisque le Pixel 5 se retrouve être moins puissant que le Pixel 4, avec de sérieuses pertes notamment au niveau des jeux comme le montrent les résultats de benchmarks.
Modèle | Google Pixel 5 | Google Pixel 4 | OnePlus 8T | Xiaomi Mi 10T Pro |
---|---|---|---|---|
AnTuTu 8 | 289395 | N/C | 588439 | 580140 |
AnTuTu 7 | N/C | 374833 | N/C | N/C |
AnTuTu CPU | 104403 | N/C | 174259 | 177378 |
AnTuTu GPU | 56040 | N/C | 217498 | 217252 |
AnTuTu MEM | 70569 | N/C | 103104 | 92619 |
AnTuTu UX | 58383 | N/C | 93578 | 92891 |
PC Mark 2.0 | 8979 | 9793 | 9929 | 10651 |
3DMark Slingshot Extreme | 2298 | 4721 | 7186 | N/C |
3DMark Slingshot Extreme Graphics | 2091 | 5154 | 8241 | N/C |
3DMark Slingshot Extreme Physics | 3519 | 3648 | 4963 | N/C |
GFXBench Aztec Vulkan high (onscreen / offscreen) | 8.4 / 5.7 FPS | 18 / 12 FPS | 31 / 21 FPS | N/C |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | 12 / 12 FPS | 30 / 33 FPS | 46 / 53 FPS | N/C |
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) | 29 / 32 FPS | 68 / 75 FPS | 60 / 125 FPS | N/C |
Lecture / écriture séquentielle | 942 / 415 Mo/s | 869 / 191 Mo/s |
14/10/2020 03:00 PM Le robot aspirateur iRobot Roomba 671 est à moitié prix pour le Prime Day14/10/2020 02:20 PM Le starter kit Raspberry Pi 4 est à -20 percent durant le Prime Day d’Amazon14/10/2020 10:00 AM Plus de 100 € de réduction pour la version 256 Go de l’iPad Air 201914/10/2020 02:38 PM C’est dorénavant 340 € de réduction pour la Microsoft Surface Pro 714/10/2020 03:10 PM Tesla Model X - attendez-vous à une meilleure autonomie pour la version 202114/10/2020 09:35 AM
2014 © Applications françaises |