Renouvelée et annoncée un peu plus tardivement que la majorité des offres concurrentes, la gamme Omen 15 d’HP revient en ce début de printemps 2021. Accompagné d’une carte graphique GeForce RTX 3070 et d’un processeur Intel Core i7-10750H, l’Omen 15 entend bien se démarquer par de hautes performances contenues dans un châssis fin et relativement léger. Un millésime 2021 qui vaut le détour ? Réponse avec ce test.
Placé sous le signe de la raréfaction, voire de la pénurie, d’aucuns estiment que de début d’année 2021 n’est clairement pas une période propice à l’acquisition de matériel informatique, notamment de composants comme cartes graphiques et processeurs. L’univers laptop s’en sort toutefois assez bien, mais la forte demande débouche sur des ruptures de stock fréquentes pour les pc portables gaming équipés des GPU RTX série 30. Cela n’empêche cependant pas les fabricants de continuer leur bonhomme de chemin, à l’instar d’HP qui en profite pour mettre à niveau son Omen 15. Pas de variantes avec CPU AMD au programme toutefois, mais deux modèles qui embarquent RTX 3070 et processeur i7-10750H, avec comme différences une dalle IPS moins rapide (144 Hz contre 300 Hz) et un stockage moins volumineux (512 Go contre 1 To) pour le modèle le moins onéreux.
Modèle | HP Omen 15-ek1047nf |
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Taille de l'écran | 15.6 pouces |
Définition | 1920 x 1080 pixels |
Technologie d'affichage | LCD |
Écran tactile | Non |
Processeur (CPU) | Intel Core i7-10750H |
Puce Graphique (GPU) | NVIDIA GeForce RTX 3070 |
Mémoire vive (RAM) | 16 Go |
Mémoire interne | 1 To |
Norme Wi-Fi | Wi-Fi 6 (ax) |
Version du Bluetooth | 5.0 |
Système d'exploitation (OS) | Microsoft Windows 10 |
Dimensions | 357.9 x 22.9 x 239.7mm |
Poids | 2450 grammes |
Fiche produit |
Le PC a été prêté par HP pour ce test.
HP a fourni pas mal d’efforts pour revoir, l’an passé, le design de ses laptops Omen. Jouissant d’une esthétique bien plus sobre qu’auparavant, l’Omen 15 montre désormais un look et des courbes bien moins agressives ; à vrai dire, on le confondrait presque avec un ultrabook classique sans ses larges prises d’air, son clavier à rétroéclairage RGB et le logo Omen nous certifiant que nous sommes bien face à une machine de jeu.
Avec ses 2,45 kg et son écran de 15,6 pouces, l’Omen 15 est un assez bon compagnon de voyage et s’emporte facilement un peu partout, chose qui était déjà moins le cas du MSI GE76 Raider avec sa dalle de 17,3 pouces et ses presque 3 kg sur la balance. Néanmoins, l’Omen 15 reste dans la moyenne, les dimensions de son châssis sont très correctes (357 x 239 x 22,9 mm), mais encore à quelques encablures d’être aussi fin et léger qu’un Razer Blade Advanced par exemple (15,6 pour 2,01 kg).
L’Omen est finalement un appareil assez discret, nous apprécions ce design actualisé, même si HP a fini par troquer l’aluminium brossé du couvercle par du plastique. Cela résulte sans aucun doute sur un PC moins lourd (et moins couteux à produire) puisque le poids de la machine avant la mise à niveau avoisinait davantage les 2,6 kg, mais nous devons faire avec un couvercle bien moins rigide. Celui-ci est en effet assez flexible, le revêtement à l’arrière de l’écran bouge avec un simple appui ; cela ne sera sans doute pas dérangeant tant que l’on est précautionneux, mais nous devons bien dire que cette souplesse du matériau sonne un peu comme une fragilité.
Hormis cela l’aluminium est au rendez-vous pour le repose-poignet, un bon point qui fait cependant apparaitre un contraste entre les matériaux et un petit manque de cohérence pour une machine qui veut se positionner sur le segment « premium ». Il n’y a toutefois, selon nous, pas trop de souci à se faire : les finitions sont globalement très bonnes et les choix conduits par HP pour accoucher de cette machine se justifient.
À l’instar des autres laptops gaming passé entre nos mains récemment, l’Omen 15 dispose d’un clavier standard qui n’est pas spécialement conçu pour jouer. L’espace est bien occupé en largeur puisqu’il subsiste seulement une bande d’à peine deux centimètres de chaque côté, nous avons cependant déjà vu mieux sur ce point, comme avec l’Asus TUF Gaming A15 par exemple. L’espace entre les touches est toutefois suffisamment généreux pour éviter les erreurs de saisie ; dans l’ensemble le clavier est agréable à utiliser en bureautique, mais ne remplacera jamais un véritable clavier de jeu, l’anti-ghosting (rollover sur 26 touches) et l’éclairage RGB ne suffisant pas à pallier aux contacteurs de type chiclet.
Hélas, le rétroéclairage n’est pas configurable touche par touche, mais sur quatre zones uniquement. Petit clin d’œil aux joueurs : il est possible de configurer l’éclairage des touches ZQSD, en plus des zones gauche, centrale et droite. La luminosité de l’éclairage est amplement suffisante pour offrir une bonne visibilité pour les sessions de jeu nocturne, mais on regrette cependant l’absence de touche raccourcie pour gérer l’intensité lumineuse, et un paramétrage un peu confus au sein du Omen Gaming Hub, chose dont nous reparlerons plus bas. Un regret qui n’arrive pas seul, l’absence de doubles fonctions sur les touches fléchées, ou encore l’étroitesse de la touche Ctrl pouvant gêner certains utilisateurs.
Le pavé tactile est quant à lui assez généreux, agréable au toucher et construit dans un matériau qui ne conserve pas les traces de doigts. Les deux clics sont malgré tout un peu mous et lents à enclencher, avec un peu de frustration à l’usage quant à cette réactivité et ce sentiment d’imprécision. Rien de rédhibitoire, mais nous nous devions bien de le souligner.
L’Omen 15 fait bonne figure en matière de connectique. Pourvu de 2 ports USB 3.0 et un USB 3.1 Type-C avec Thunderbolt 4 sur sa tranche droite, sans oublier l’encoche Kensington (K-Lock), il fournit également un troisième port USB 3.0 sur sa tranche gauche.
Le tout est complété avec un lecteur de cartes SD, un connecteur RJ 45, une sortie combo mini-jack, et enfin un port HDMI 2.1. La connectivité sans-fil se repose quant à elle sur la norme Wi-Fi 6 AX201 (2×2) et le Bluetooth 5.0.
Signée Bang & Olufsen et composée de deux haut-parleurs, la solution audio qui équipe l’Omen 15 bénéficie d’un rendu suffisamment clair pour un usage multimédia occasionnel, mais il ne faut pas s’attendre à beaucoup plus. Situés des deux côtés du châssis, au plus près de l’auditeur, ils manquent de puissance et d’équilibre pour satisfaire, le son souffre d’ailleurs du bruit émis par la ventilation lorsque celle-ci tourne à plein régime. En bref, on préfèrera largement y connecter une enceinte, ou encore une paire d’écouteurs comme les GTW 270 Hybrid d’EPOS, ou mieux avec un micro casque.
La caméra offre une qualité d’image limité et une définition trop basse pour fournir une bonne prestation, comme c’est trop souvent le cas. Précisons également que la biométrie n’a pas de place ici, capteur d’empreinte et infrarouge pour la reconnaissance faciale sont aux abonnés absents.
Annoncé avec un ratio screen-to-body de 80,95 %, l’écran de l’Omen profite de bordures relativement fines, ou du moins pas plus larges que la majorité. Seule sa bordure inférieure nous parait finalement un peu trop généreuse, mais cela n’entache pas le sentiment d’immersion une fois en jeu.
Misant beaucoup sur la réactivité et la fluidité avec son refresh rate de 300 Hz et sa prise en charge du G-Sync, la dalle IPS signée AU Optronics n’en oublie cependant pas la fidélité en offrant des prestations convaincantes sous l’œil impartial de notre sonde colorimétrique.
Les promesses du fabricant sont tenues ; celui-ci fait notamment mention d’une luminosité de 300 nits et d’une couverture sRGB portée à 100 %. Dans les faits, nous avons mesuré le pic lumineux à 321 cd/m². Si ce chiffre n’est pas très haut, la luminosité est néanmoins suffisante pour profiter de l’écran dans des conditions lumineuses, mais montrera en effet ses limites dans certaines situations. La couverture colorimétrique couvre parfaitement l’espace sRGB, avec une mesure à 99,5 % ; la couverture Adobe RGB s’affiche quant à elle à 76,8 %.
Avec le curseur luminosité placé au seuil maximal, nous obtenons un contraste séduisant pour une dalle IPS, de 1256:1. La luminosité du noir est alors de 0,257 cd/m², et descend jusqu’à 0,113 cd/m² en diminuant de moitié la luminosité, sans pour autant que le taux de contraste ne bouge de trop.
La fidélité colorimétrique est au rendez-vous, mais la dalle de l’Omen 15 n’est pas pour autant irréprochable sur ce point. De base, la température des couleurs est trop élevée, et donc trop froide, avec une moyenne 6 815 K et une balance RGB qui manque d’équilibre. La courbe Gamma manque elle aussi de stabilité, chose que seul un étalonnage plus poussé pourra corriger efficacement.
La précision est toutefois au rendez-vous sur les couleurs en sRGB, nous y constatons en effet un Delta E moyen de 2,51, avec une valeur maximale à 4,56 sur certaines nuances de couleurs peau et le blanc pur. Des dérives chromatiques assez légères et au final un écran qui associe idéalement précision et réactivité.
HP ne fait pas les choses à moitié lorsqu’il s’agit de sceller des partenariats, choses que l’on constate une nouvelle fois cette année avec l’Omen 15. On y retrouve ainsi la suite antivirus McAfee, mais aussi Dropbox, ExpressVPN, et LastPass pour terminer. Bien entendu, chacun de ces services nous propose une période d’essai avant de sortir le portefeuille.
On retrouve également bien des logiciels signés HP dont l’utilité dépendra de vos besoins. On peut ainsi citer HP Smart, qui nécessite une imprimante de la marque, HP QuickDrop pour transférer des documents entre vos appareils HP ou vers un smartphone avec l’application du même nom, ou encore Omen Audio Control, minimaliste mais efficace pour modifier rapidement les paramètres audio.
Enfin, Omen Gaming Hub est toujours de la partie. Il regroupe de nombreuses fonctionnalités liées aux jeux vidéo, notamment avec lanceur qui fait office de bibliothèque de jeux, une galerie qui propose quelques dizaines de fonds d’écrans, ainsi que les modes « entrainement » et « jeu à distance », deux fonctionnalités qui requièrent de créer un compte HP, ainsi qu’un compte Mobalytics pour la première. La dernière fonction remplit quant à elle un rôle similaire à Steam Link, avec une application à télécharger sur Android ou iOS.
Pour terminer, Omen Gaming Hub donne accès à un menu plus orienté sur la praticité. On profite ainsi d’une vue globale sur les performances du système, d’une fonction d’overclocking intelligent ou personnalisé, d’un booster réseau, d’un mode performances et d’un contrôle thermique ajustable manuellement, et d’un commutateur graphique permettant de choisir entre le fonctionnement hybride ou seulement sur la carte graphique dédiée. L’Omen Gaming Hub demande un logiciel supplémentaire pour configurer l’éclairage RGB du clavier si vous ne souhaitez pas vous contenter d’un éclairage statique. Encore en beta, Omen Light Studio n’apporte pas de réelle plus-value ici, si ce n’est qu’il permet de configurer effets et couleurs sur 4 zones. On accède rapidement aux paramètres d’éclairage grâce à la touche « Omen », mais on ne dispose d’aucun raccourci permettant de directement diminuer la luminosité ou changer d’effets, il faut y passer par le logiciel.
Pour cette mise à niveau, HP semble se contenter de propulser son Omen 15 avec un seul et unique processeur, le i7-10750H, que le fabricant proposait déjà l’an passé sur cette même gamme. Pas d’évolution côté CPU donc, et même un choix plus restreint puisqu’à l’heure actuelle HP n’a annoncé aucune configuration embarquant de processeur AMD.
Doté de 6 cœurs et 12 threads cadencés entre 2,60 et 5,00 GHz, d’un cache unifié de 12 Mo et d’une enveloppe thermique de 45 W, ce processeur Intel tient largement la route pour un usage gaming mais cette offre nous laisse un peu sur notre faim lorsqu’il s’agit de regarder le rapport performances/prix de cette machine. À vrai dire, en attendant les modèles à 8 cœurs des puces Tiger Lake H35 de 11e génération, les solutions d’Intel restent inférieures à ce que propose AMD, avec des puces 8 cœurs / 16 threads qui montrent d’excellentes performances, même face au i7-10875H et i7-10870H. Pour résumer, si les performances en single-core sont relativement proches entre ces différentes puces, les résultats en multi-core sont quant à eux, logiquement, à la faveur des modèles 8 cœurs.
On le constate ainsi sous Cinebench R23, où notre i7-10750H obtient un score de 1205 points en single-core, similaire à celui du MSI GE76 Raider et son i7-10870H, mais un score multi-core limité à 7 411 points ici. Il faut donc s’attendre à des performances contenues en applicatif, là où le i7-10870H affiche 9 378 points et où le Ryzen 7 5800H culmine à 12 797 points !
Naturellement, les résultats du benchmark de PCMark 10 nous emmène vers le même constat. Avec un score global de 5 964 points, l’Omen 15 affiche de bons résultats dans les différentes catégories de ce test, résultats à nuancer toutefois puisqu’ils sont influencés par l’ensemble de la configuration et non uniquement par le processeur.
Muni d’un SSD NVMe Toshiba XG6 (référence KXG60ZNV1T02 Kioxa) de 1 To, l’Omen 15 profite de performances très correctes en matière de stockage, les débits sont toutefois légèrement en dessous des meilleurs modèles du marché.
S’affichant avec un TDP max de 100 W (avec le Dynamic Boost 2.0), la RTX 3070 qui équipe ce PC profite en partie des technologies Max-Q de 3e génération. On y retrouve ainsi Resizable-BAR et Dynamic Boost 2.0, mais le Whisper Mode 2.0 n’est pas de mise ici.<
10/04/2021 12:00 PM
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