Après un retour remarqué dans le haut de gamme grâce à son Motorola Edge, la marque américaine cherche à confirmer dans ce segment avec son Moto G100. Y parvient-elle ? Réponse dans ce test complet.
En avril 2020, Motorola levait le voile sur un nouveau smartphone haut de gamme répondant au nom de Motorola Edge. Un smartphone convaincant à nos yeux, qui marquait alors un retour en grâce de la firme d’outre-Atlantique sur ce segment d’appareils mobiles. Avec son Moto G100, le constructeur veut poursuivre dans cette dynamique.
Pour ce téléphone lancé mi-avril au prix de 549 euros, Motorola lui a réservé une fiche technique avantageuse : batterie de 5000 mAh, processeur Snapdragon 870, taux de rafraîchissement de 90 Hz et quadruple capteur photo. Le Moto G100 a-t-il les épaules pour venir titiller une solide concurrence à cette gamme de tarifs ? Réponse dans ce test.
Modèle | Motorola Moto G100 |
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Version de l'OS | Android 11 |
Interface constructeur | My UX |
Taille d'écran | 6.7 pouces |
Définition | 2520 x 1080 pixels |
Densité de pixels | 409 ppp |
Technologie | LCD |
SoC | Snapdragon 870 |
Puce Graphique (GPU) | Adreno 650 |
Mémoire vive (RAM) | 8 Go |
Mémoire interne (flash) | 128 Go |
Appareil photo (dorsal) | Capteur 1 : 64 Mpx Capteur 2 : 16 Mpx Capteur 3 : 2 Mpx |
Appareil photo (frontal) | Capteur 1 : 16 MPX Capteur 2 : 8 MPX |
Enregistrement vidéo | 6K@30 FPS |
Wi-Fi | Wi-Fi 6 (ax) |
Bluetooth | 5.1 |
5G | Oui |
NFC | Oui |
Capteur d'empreintes | Oui |
Ports (entrées/sorties) | USB Type-C |
Batterie | 5000 mAh |
Dimensions | 73.97 x 168.38 x 9.69mm |
Poids | 207 grammes |
Couleurs | Blanc, Bleu, Gris |
Fiche produit |
Ce test a été effectué à partir d’un exemplaire prêté par la marque.
Pour son Moto G100, Motorola n’a fait pas dans la demi-mesure. Nous avons ici affaire à un téléphone particulièrement épais — 9,69 mm –, dont le gabarit donne l’impression de tenir un appareil mobile relativement mastoc. Son poids de 207 grammes ne plaide pas non plus en sa faveur, même si certains homologues pèsent encore plus lourd.
Le Moto G100 arbore des bordures noires que l’on aurait aimées plus fines, surtout au niveau du menton et du front. À ce prix-là, ce genre d’élément visuel commence à constituer un défaut. Bizarrement, Motorola donne en fait l’impression d’avoir régressé sur le plan du design, après un Motorola Edge aux lignes esthétiques convaincantes.
Tout n’est pas à jeter à la poubelle non plus : le dos en plastique — un composant certes moins noble que le verre, mais aussi plus léger — profite d’un effet diapré du plus bel effet. Trois couleurs se reflètent selon l’inclinaison du terminal : violet, vert et bleu, dans le coloris
Iridescent Ocean attribué à notre modèle de test.
Trois des capteurs photo sont par ailleurs entourés d’un liseré bleu qui fait office de rappel visuel par rapport à la façade arrière. Les caméras, justement, sont logées dans un modèle transparent agréable à l’œil. Autre bon point : le revêtement n’a pas énormément tendance à accrocher les traces de doigts. Globalement, l’arrière du Moto G100 est une réussite.
Quelques autres petits défauts viennent néanmoins ternir ce tour du propriétaire. À commencer par l’emplacement du bouton d’alimentation et des boutons de volume, que je juge personnellement trop haut pour les petits doigts. L’extrémité de mon pouce parvient à peine à effleurer le bouton d’alimentation sous lequel se niche le capteur d’empreintes.
En d’autres termes, la manipulation pour débloquer le téléphone s’avère délicate et incommodante lorsque celui-ci est disposé dans le creux de ma main. Sur la tranche latérale gauche, un bouton dédié à l’Assistant de Google a été installé. Un choix toujours aussi discutable.
Juste en dessous se trouve un emplacement hybride pour accueillir deux nano SIM (5G+4G) ou une nano SIM et une carte microSD toujours utile pour étendre le stockage interne. Une prise jack 3,5 mm et un seul et unique haut-parleur viennent compléter une formule orpheline de toute certification contre l’eau et la poussière.
La fiche technique du Moto G100 mentionne en effet un revêtement résistant aux éclaboussures et un verre Gorilla Glass 3 : c’est un peu léger à cette gamme de prix.
Le Motorola Moto G100 se pare d’un écran LCD de 6,7 pouces d’une définition Full HD+ (2520 x 1080 Pixel). Le tout au ratio 21:9. Aussi, un taux de rafraîchissement de 90 Hz est proposé aux utilisateurs, ce qui apporte une fluidité et un confort visuel agréable. Mais au prix de 549 euros, on aurait pu s’attendre à une meilleure configuration.
En effet, certains téléphones à 300 euros comme le Redmi Note 10 Pro s’équipent d’écran à la fois OLED et 120 Hz. Les exigences sont donc plus élevées à un segment tarifaire supérieur à 500 euros. Sur ce point, le Moto G100 aurait donc pu hausser le niveau pour se montrer un poil plus concurrentiel que ça.
Sinon, la dalle du Moto G100 profite d’un taux de contraste de 1500:1, ce qui est très bien sur du LCD. Sa luminosité maximale se situe à près de 485 cd/m2, ce qui suffit pour lire du contenu en extérieur à condition que vous ne vous trouviez pas sous une lumière trop forte… auquel cas il faudra plisser des yeux.
Nous avons soumis le Moto G100 à notre sonde colorimétrique associée au logiciel CalMAN de Portrait Displays. Pour des résultats parfois surprenants. Débutons par les bonnes nouvelles : l’écran couvre l’espace sRGB — soit la palette de couleurs — à hauteur de 147 %. C’est satisfaisant.
Constat plus délicat pour le DCI-P3 — qui est plus difficile à gérer — couvert à 99 %. C’est un peu juste, et le voir dépasser les 100 % n’aurait été de refus. Ça se complique encore plus avec un Delta E de 6,24 sur le DCI-P3, pour un indice de référence de 3. Autrement dit, la fidélité des couleurs n’est pas respectée, surtout au niveau des blancs et des beiges.
Cerise sur le gâteau : l’écran a tendance à énormément tirer vers le bleu avec sa température de 9400 K. C’est énorme. Pour tempérer ces résultats et lui donner une seconde chance, nous avons effectué une seconde fournée de calculs avec le mode « Couleur naturelle ». Pour autant, le bilan n’est pas parfait.
Pis : le Delta E grimpe légèrement à 6,24, lorsque la température perd en valeur et tombe à 7000 K, alors que l’idéal se situe à 6500 K. En clair, l’écran du Moto G100 bénéficie d’une intéressante définition et d’un agréable taux de rafraîchissement (bien qu’en dessous de certains concurrents), mais souffre d’un calibrage moyen, à la limite du mauvais.
Si vous n’êtes pas familier avec l’interface logicielle d’un téléphone Motorola, sachez qu’elle ressemble peu ou prou à celle de la gamme Pixel, commercialisée par Google. Depuis longtemps, le constructeur américain cherche à en effet à proposer une interface dite « pure », avec de très légères différences mais une philosophie similaire.
Ici, il n’est donc pas question de surcharger l’expérience. Bonne nouvelle : Android 11 est de la partie, avec un dernier correctif de sécurité qui date néanmoins du 1er janvier 2021 (c’est un poil long). En misant sur une interface épurée, Motorola devrait normalement être plus réactif sur les patchs, car il y a moins de fonctions à adapter.
Déployer une interface plus dépouillée et être « en retard » sur les mises à jour n’est généralement pas très bien vu. En clair : on s’attend à mieux en termes de suivi. Et avec un processeur de série 8 comme c’est le cas ici, on s’attend aussi à ce que le fabricant effectue des MAJ au moins tous les trimestres.
Le fait est qu’Android 11 apporte avec lui toutes les nouveautés prévues pour l’occasion, comme l’enregistreur natif, à titre d’exemple. Quelques petites options propres à Motorola sont aussi de mise, comme l’écran attentif, qui empêche la dalle de s’assombrir ou de se mettre en veille lorsque vous la regardez longtemps.
Style de la police, taille de la police, taille de l’affichage, couleur des icônes, forme des icônes, disposition des applications : autant de possibilités données à l’utilisateur pour customiser l’interface selon ses envies. Sans oublier un grand nombre de fonctionnalités dédiées à l’accessibilité et aux personnes ayant diverses situations de handicap.
Le menu des paramètres rapides aurait aussi mérité d’être un poil plus fourni en options : on aurait par exemple apprécié, par défaut, un accès direct au thème sombre, qu’il faut en fait configurer pour le faire apparaître dans le menu. J’ai par ailleurs rencontré des difficultés à réaliser des captures d’écran : il faut s’y reprendre à plusieurs fois pour que le système comprenne bien votre action.
Aussi, les groupes d’applications ne permettent pas d’afficher toutes les applications rassemblées dans ladite catégorie. Frustrant. Du côté du capteur d’empreintes digitales, une rapidité plus marquée au moment du déblocage aurait été intéressante, sans que cela ne constitue un défaut rédhibitoire. Aucun problème pour lire des contenus Netflix, Disney+ ou Molotov en haute définition grâce à la compatibilité Widevine L1.
Pour aller plus loin
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Le Motorola Moto G100 s’appuie sur un quadruple capteur photo arrière et d’un double capteur photo avant. Voici la configuration technique du module placé sur le dos :
Avant de rentrer dans le vif du sujet, plongeons-nous quelques instants dans les paramètres de l’application appareil photo, et plus particulièrement les fonctionnalités proposées. Certaines d’entre elles ont le mérite d’exister, comme l’option qui vous permet d’appuyer n’importe où sur l’écran pour capturer un cliché. En mode selfie, vous pouvez aussi montrer la paume de votre main pour que l’appareil s’enclenche dans la foulée.
La fonctionnalité « Conserver le dernier mode » s’avère pratique : en fermant votre application, vous retrouverez ou pas (selon l’option activée) le dernier mode photographique (ultra grand-angle, portrait, vidéo) utilisé.
Plus concrètement, le capteur principal du Moto G100 offre des photos équilibrées qui ne déçoivent pas, mais qui n’impressionnent pas non plus. Le téléphone gère sans encombre les plages dynamiques et la colorimétrie, sans pousser trop loin dans la saturation des couleurs. En revanche, le piqué global aurait mérité un meilleur traitement pour apporter plus de détails. Le niveau de netteté n’est pas assez bon pour un téléphone de cet acabit.
À ce prix-là, et même pour moins cher, un OnePlus 8T ou un Google Pixel 4a comblera mieux vos mirettes.
18/04/2021 08:00 AM
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