Le Galaxy Z Flip est le deuxième smartphone pliable de Samsung. Celui-ci veut offrir un grand écran sans être difficile à ranger dans la poche. Un format étonnant que nous avons eu l'occasion de décortiquer dans notre test complet.
Le Samsung Galaxy Z Flip
« Clap ». Aaaah, que ce bruit est satisfaisant. Court, sec, sans fioriture. Juste un sobre « clap » au moment de refermer le smartphone. C’est tout bête, mais c’est sans doute ce qui m’a le plus marqué — et plu — sur ce Samsung Galaxy Z Flip. Or, vous vous en doutez, il ne s’agit là que d’un aspect minime de l’expérience globale offert par ce produit très particulier. Heureusement, nous vous avons concocté un test complet pour détailler tout cela.
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Modèle | Samsung Galaxy Z Flip |
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Version de l'OS | Android 10 Q |
Interface constructeur | Samsung One UI |
Taille d'écran | 6.7 pouces |
Définition | 2636 x 1080 pixels |
Densité de pixels | 425 ppp |
Technologie | Super AMOLED |
SoC | Snapdragon 855 Plus |
Puce Graphique (GPU) | Qualcomm Adreno 640 |
Mémoire vive (RAM) | 8 Go |
Mémoire interne (flash) | 256 Go |
Appareil photo (dorsal) | Capteur 1 : 12 Mpx Capteur 2 : 12 Mpx |
Appareil photo (frontal) | 10 Mpx |
Enregistrement vidéo | 4K@60 IPS |
Wi-Fi | Wi-Fi 6 (ad) |
Bluetooth | 5.0 |
Bandes supportées | 2100 MHz (B1), 800 MHz (B20), 1800 MHz (B3), 2600 MHz (B7), 700 MHz (B28) |
NFC | Oui |
Capteur d'empreintes | Oui |
Ports (entrées/sorties) | USB Type-C |
Batterie | 3300 mAh |
Dimensions | 73.6 x 167.3 x 7.2mm |
Poids | 183 grammes |
Couleurs | Noir, Violet |
Prix | 1500€ |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé à partir d’un smartphone prêté par Samsung.
Le Samsung Galaxy Z Flip ressemble de loin à un miroir de poche. Trois ou quatre personnes dans mon entourage ont même fait référence au téléphone à clapet que l’on aperçoit dans le dessin animé Totally Spies, mais je n’adhère pas vraiment à cette analyse. Sur cette question ô combien épineuse (non), je vous laisserai en débattre sereinement si vous le souhaitez (j’imagine que ce n’est pas le cas).
Ce que je peux vous dire en revanche, c’est que le produit est vraiment bien fini et très agréable en main. Le verre Gorilla Glass 6 à l’arrière est du plus bel effet, tandis que la petitesse du Galaxy Z Flip quand il est replié lui donne un côté très mignon, au point d’en devenir presque un accessoire de mode avant d’être un smartphone. Attention, je dis bien « presque », car en plus d’être esthétiquement réussi, il est surtout impressionnant. Même plusieurs mois après son cousin, le Galaxy Fold, cet appareil impressionne toujours par la prouesse technologique. Par prouesse, j’entends évidemment le fait de pouvoir plier à loisir un écran.
Notez aussi que le Galaxy Z Flip n’est pas une tablette pouvant prendre la forme d’un cellulaire intelligent, mais bien un smartphone qui se replie afin de devenir un carré compact de 7,4 x 73,6 mm pour une épaisseur de 17,3 mm au niveau de la charnière — on passe à 15,4 mm d’épaisseur au niveau des extrémités. L’idée ici est de pouvoir le ranger facilement dans la poche. On pense notamment aux pantalons pour femmes et leurs trop petites poches de pantalon.
À cet égard, j’ai demandé à quelques estimées collègues de ranger l’appareil dans les poches étroites de leurs jeans. Résultat : le smartphone pliable est bien plus adapté que les terminaux traditionnels, mais cela n’empêche pas un petit coin de dépasser légèrement. Difficile de blâmer Samsung ici qui fournit un bel effort, ce sont surtout les marques de vêtements qui sont en faute.
Personnellement, mes poches étant plutôt profondes, j’ai surtout eu plus de difficulté à sortir le téléphone puisqu’il fallait plonger la main assez loin avant de le saisir. Je ne citerai pas cela en défaut, le désagrément est infinitésimalement petit dans ce cas de figure.
Avant d’aller plus loin, il est important de signaler une chose : ce smartphone pliable est très glissant et ce n’est pas une surprise. En effet, quand le Galaxy Z Flip est replié, on le pose sur sa partie inférieure. Or, cette zone est parfaitement lisse puisqu’elle ne loge aucun module à relief. On se retrouve donc avec un carré qui surfe sur la moindre surface plane pas tout à fait droite… Ma table de chevet correspond à cette description et a ainsi été le théâtre d’une chute nocturne qui m’a plus peur que mal au téléphone. Ouf !
Quand on replie le Galaxy Z Flip, la surface arrière est parfaitement lisse…
Du coup, ça glisse un peu quand on le pose
pic.twitter.com/UxhFG2eX5l
— Omar Belkaab (@OmarBelkaab) February 17, 2020
Pour y remédier, vous pouvez poser l’appareil sur sa moitié haute — où le double appareil photo situé tout en haut, à l’horizontale à côté du minuscule écran externe, freine le Galaxy Z Flip — ou, plus pertinent, mettre la coque transparente en plastique qui maintient le terminal au point mort.
Pour vous donner une idée, voici à quoi ressemble la coque fournie par Samsung.
J’ai parlé des deux moitiés externes du smartphone. Aucune d’entre elles n’est floquée du logo de Samsung. Celui-ci est discrètement estampillé sur l’imposante et solide charnière du milieu. Ladite charnière disparaît à la vue quand le Galaxy Z Flip est déplié pour se cacher derrière un fin interstice.
Cela ne l’empêche pas d’assurer pleinement son office. Si, par mégarde, vous dépliez ou refermez le mobile de manière un peu brusque, la jointure ne rompt pas et rassure, bien qu’elle devienne un chouia plus lâche après quelques jours. Notez aussi que la charnière ne garantit aucune protection contre la poussière ou l’eau — le téléphone n’est pas certifié IP68.
Notez aussi que l’articulation vous laisse suffisamment de liberté pour choisir la position qui vous sied le plus. On pense évidemment surtout à une pliure à 90 degrés permettant de poser le Galazy Z Flip sur une table et passer des appels vidéo ou faire un selfie à distance. Attention, même lorsqu’il est ainsi « assis », le smartphone peut plus ou moins glisser en fonction de la surface et de son inclinaison, mais sa vitesse de croisière est quand même moindre comparé à son format plié.
En ce qui concerne la robustesse de l’écran, nous y reviendrons dans la partie dédiée. Notez en tout cas que je ne vous invite pas à manipuler violemment l’appareil. Il n’y a pas besoin d’être la personne la plus délicate et méticuleuse de la Terre pour assurer sa longévité, mais n’allez pas vous en servir comme d’un marteau.
Ouvrons le Galaxy Z Flip. Un écran allongé s’offre à nous avec des bordures qui ont le mérite d’être également épaisses à défaut d’être fines. La dalle est sensiblement renfoncée par rapport au contour, mais ce qui peut le plus déranger reste la pliure sous le pouce. On sent en effet le petit creux dès qu’on passe le doigt sur la moitié de l’écran. La moitié du temps, je n’y fais pas attention, car les éléments d’interface sont rarement placés à ce niveau-là, mais sur un réseau social comme Twitter ou Instagram où l’on est amené à scroller, cela ne passe pas inaperçu.
Visuellement, cette même pliure ne gêne pas quand on tient l’appareil en face de soi. Pour les personnes à côté, cependant, elle est bien plus visible. Il est également difficile de passer à côté de la ligne plus éclairée qui coupe l’écran en deux lorsque le Galaxy Z Flip n’est pas totalement déplié. Cela s’explique par le fait que les LED derrière la dalle sont plus proches de cette zone dans cette configuration.
Fermer ce smartphone est un vrai plaisir, on ne s’en lasse JAMAIS
La prise en main reste confortable dans l’ensemble. On notera le poinçon centré en haut de l’écran pour loger le capteur photo frontal, tandis que le lecteur d’empreintes sur la tranche droite tombe bien sous le pouce ou l’index — selon si vous êtes droitier ou gaucher. Cliquable, cette touche située sous les boutons du volume sert aussi à déverrouiller le smartphone. Enfin, sur la gauche, vous pouvez insérer une nano SIM, mais pas de microSD.
La prise jack 3,5 mm est absente tandis qu’on trouve évidemment un port USB-C sur l’arrête du bas, près de la grille haut-parleur. Voilà, nous avons fait le tour du propriétaire. Après l’avoir admiré, nous pouvons donc refermer le Galaxy Z Flip. Le geste est extrêmement simple à exécuter, pas besoin d’utiliser vos deux mains. Vous êtes prêts ? Attention, cela ne dure même pas une seconde : posez l’index sur le haut du dos, exercez une légère pression, terminez avec le pouce si nécessaire et vous obtenez un délicieux « clap ».
Fermer ce smartphone est un vrai plaisir, on ne s’en lasse JAMAIS. En revanche, on regrette une ouverture à une main peu évidente. Ce n’est pas impossible et un peu de pratique permet de maîtriser le geste adéquat relativement rapidement, mais ce n’est pas idéal : le risque de faire tomber le smartphone pendant la manipulation est toujours assez grand. Cependant, le fait de ne pas vraiment utiliser le Galaxy Z Flip quand il est replié me permet, j’ai l’impression, de moins me laisser distraire par les notifications puisque même quand je vois que j’en ai reçu une, je suis moins incité à la consulter. C’est une manière comme une autre de soigner son bien-être numérique.
L’écran interne du Samsung Galaxy Z Flip surprend déjà un peu avec son ratio très allongé de 22:9. Dans l’ensemble, cela est plutôt agréable et on profite ainsi d’une belle et grande zone d’affichage. Cependant, il faut noter que les vidéos enregistrées en 16:9 — toujours majoritaires sur le web avec les vidéos en mode portrait — sont sensiblement rognées lorsque vous les affichez en plein écran. Or, si vous ne le faites pas, vous souffrirez de deux larges barres noires de chaque côté, ce qui n’est pas non plus très gracieux.
Ne boudons toutefois pas notre plaisir. Cette dalle de 6,7 pouces avec une définition Full HD+ (2636 x 1080 pixels) est vraiment agréable à utiliser, pour peu qu’on ne fasse pas une fixette sur la pliure au milieu. Encore une fois, celle-ci se fait assez facilement oublier sous les yeux tant que vous êtes en face de l’écran. Grâce à la technologie AMOLED particulièrement bien maîtrisée par Samsung, l’affichage offre un contraste qui tend vers l’infini.
Un long écran au ratio 22:9
Notre sonde colorimétrique et le logiciel CalMAN indiquent en outre une luminosité capable de monter jusqu’à 576 cd/m², de quoi permettre à vos yeux de parfaitement distinguer ce qui est affiché à l’écran, même sous un soleil plus ardent que le feu des volcans. Avant d’entrer dans les détails techniques, veuillez noter que nous n’avons pas pris les mesures au centre même de la dalle comme nous le faisons habituellement. Nous craignions en effet des fuites de lumière sur le creux au niveau de la pliure.
Pour aller plus loin
Comment teste-t-on les smartphones ?
Comme sur la grande majorité des appareils de Samsung, le Galaxy Z Flip propose un mode naturel et un mode vif. Le premier se veut aussi fidèle à la réalité que possible quand le second tend à sublimer les couleurs pour les rendre plus belles à regarder. Deux écoles donc, à vous de choisir la vôtre.
Dans la configuration naturelle, nous avons affaire à une température des couleurs de 6380K. C’est donc très proche du seuil des 6500K considéré comme étant l’objectif à atteindre. Vous noterez, et c’est assez rare, que c’est même plus chaud que cet idéal. Pour la fidélité des tons, on soulignera quand même un Delta E de 4,17, alors que l’on préfère voir cet indice autour de 3.
Enfin, en ce qui concerne, la variété des couleurs affichées, comptez sur un espace sRGB couvert à 113 %, contre 76 % pour le DCI-P3 plus large. Ce sont là des scores fort honorables, mais d’aucuns peuvent espérer mieux. Ainsi, si vous le souhaitez, le mode vif activable dans les paramètres permet de monter jusqu’à 200 % de recouvrement du sRGB et jusqu’à 134 % pour le DCI-P3. En d’autres termes, cette option permet de profiter d’une plus large palette de tons.
Le Delta E moyen est bien plus modéré en mode normal (à gauche) qu’en mode vif (à droite).
En contrepartie, le Delta E monte jusqu’à 5,3 et la température des couleurs refroidit sensiblement pour flirter avec les 6900K avec le paramètre de température de l’écran par défaut.
En refermant le Galaxy Z Flip, vous faites face à une dalle de 1,06 pouce de diagonale. N’espérez donc pas vivre une expérience immersive incroyable sur le petit écran externe du Galaxy Z Flip. Celui-ci méritait tout de même que l’on s’attarde un peu dessus afin de rappeler qu’il est tactile. Pour un point détaillé sur ses fonctionnalités, rendez-vous dans la partie de ce test dédiée à l’expérience logicielle.
Il est important de noter ici que Samsung a utilisé une technologie qu’il appelle « Ultra Thin Glass », soit du verre ultra fin pour le dire en français. Ledit verre est d’un genre spécial puisqu’il est capable de se plier, mais on peut se demander s’il offre une résistance suffisante. En effet, de premiers tests tendent à montrer qu’il reste assez fragile.
Il faut en effet savoir que seule une des fines couches de l’écran est en verre tandis que les autres sont en plastique. D’ailleurs même la couche en verre est recouverte par une autre en plastique. Contre les égratignures, il faudra donc quand même faire attention et ne pas laisser le Galaxy Z Flip déplié traîner n’importe où.
Il y a une couche de verre ultra fin en plus des couches en plastique
Finalement, le plus grand intérêt de cet écran en verre ultra fin est sans doute le toucher très agréable qu’il offre. On ne retrouve pas cet aspect un petit peu trop plastoc dont souffrent les écrans principaux des Galaxy Fold et Motorola Razr. Ainsi, en termes de confort, la dalle du Galaxy Z Flip est cohérente avec le reste de la conception premium du smartphone pliable.
Android 10 et One UI 2.0. Depuis qu’elle a commencé à se déployer massivement, cette combinaison commence à être assez bien connue et elle fonctionne toujours aussi bien avec son mode sombre, ses navigations par gestes, son design et ses intéressantes personnalisations. C’est toujours aussi intuitif et, dans l’ensemble, adapté à l’usage à une main. On notera aussi que l’utilisation en écran fractionné est plutôt pratique sur cet écran 22:9.
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