Google a remporté le procès qui l'opposait à Oracle. Ce procès était considéré par beaucoup comme le procès du siècle, Oracle réclamait 9 milliards de dollars à Google pour avoir utilisé 12 000 lignes de l'interface de programmation d'application Java pour développer Android.
Voilà un différend juridique qui traîne depuis plusieurs années dans plusieurs instances. Après plusieurs appels et des victoires, des deux côtés, la Cour suprême des États-Unis a décidé Google avait raison et donc que l’utilisation de Java sur Android était légitime.
La plus haute juridiction des États-Unis a débouté lundi l’éditeur américain de logiciels Oracle, vous pouvez consulter le rapport complet au format PDF. Cette décision met un terme retentissant à une saga portant sur des milliards de dollars de droits d’auteur.
Pour mieux comprendre l’enjeu de cette décision, il est nécessaire de remonter aux premiers pas d’Android. En 2005, Google rachète l’entreprise qui a créé l’OS Android. À l’époque, c’est un OS qui utilise un noyau Linux avec une machine virtuelle nommée Dalvik. Cette machine virtuelle fait tourner des applications développées en langage Java. Quant à cette technologie Java, elle est développée par Sun Microsystems. Malgré des discussions, les deux entreprises n’arrivent pas à trouver d’accord pour une licence d’utilisation autour de Java. Google continue à développer son OS mobile malgré tout.
Oracle met la main sur Sun en avril 2009 et un an plus tard, l’éditeur américain lance une action en justice pour violation de ses droits de propriété intellectuelle sur le fondement du droit d’auteur et sur celui du droit des brevets. La première audience a eu lieu en décembre 2013.
Le différend juridique a traîné pendant plusieurs années et a dû être combattu dans plusieurs instances. Le juge responsable de la première affaire avait décidé que les interfaces Java ne pouvaient pas être protégées par le droit d’auteur par principe. Dans un appel, cependant, ce jugement a été infirmé, de sorte qu’Oracle a pu remporter une victoire intermédiaire.
Après de nombreux chapitres, la cour suprême des États-Unis a finalement annoncé le 5 avril 2021 que l’implémentation faite par Google de l’API Java consistait bel et bien en du « fair-use ». Ce qu’il faut en conclure : un API ne peut pas faire l’objet d’un droit d’auteur.
05/04/2021 08:30 PM
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