PS4 - Sony déteste le crossplay et le fait bien payer aux développeurs - Android

PS4 - Sony déteste le crossplay et le fait bien payer aux développeurs - Android

Le procès Epic vs Apple révèle les conditions imposées par Sony sur les jeux disponibles en crossplay. Le procès entre Epic Games et Apple a débuté dans la nuit du 3 au 4 mai et c’est l’occasion de découvrir de nouveaux documents confidentiels. Après les documents de Microsoft et ses révélations sur les exclusivités, son regard […]

Le procès Epic vs Apple révèle les conditions imposées par Sony sur les jeux disponibles en crossplay.

Le procès entre Epic Games et Apple a débuté dans la nuit du 3 au 4 mai et c’est l’occasion de découvrir de nouveaux documents confidentiels.

Après les documents de Microsoft et ses révélations sur les exclusivités, son regard sur la concurrence et sa politique tarifaire sur le store, c’est au tour de Sony de voir certains emails et documents déballés au grand jour.

Quand Sony ne voulait pas du crossplay

L’affaire qui nous intéresse ici concerne le crossplay. Il s’agit de la possibilité pour les joueurs de plusieurs plateformes de se retrouver ensemble dans le jeu. Epic Games voulait que les joueuses et joueurs de Fortnite puissent se retrouver ensemble, peu importe si l’on joue depuis un smartphone, un PC, une PlayStation, une Switch ou une Xbox.

Sony a fini par craquer en 2018 pour ouvrir sa plateforme petit à petit à du jeu en crossplay, à commencer par Fortnite, quand Nintendo et Microsoft proposaient déjà l’option ensemble depuis un moment. On en sait plus sur l’envers du décor.

« Faire passer Sony pour le héros »

Dans les courriers confidentiels de Sony, on apprend qu’Epic Games a négocié longuement avec le constructeur de la PlayStation. L’éditeur ne voulait pas entendre de refus alors qu’il propose « le plus gros jeu sur PlayStation ».

Epic Games a donc fait plusieurs propositions à Sony tel que faire une annonce conjointe à l’E3 où « Epic fera tout son possible pour faire passer Sony pour des héros ».

On y lit également qu’Epic pourrait étendre la « généreuse » licence d’Unreal Engine accordée à Sony au sens large, proposer des skins exclusifs au PlayStation Plus, ou encore développer et lancer un jeu VR pour la sortie du PS VR 2.

Autant de signes que Sony aurait tout simplement rejetés. La firme ne voyait tout simplement pas l’intérêt d’autoriser le crossplay pour sa marque PlayStation.

Du point de vue du fabricant, une partie des joueurs achètent une PlayStation pour y retrouver leurs amis. Si le crossplay se généralise, cet intérêt disparait et un joueur peut tout autant acheter une Xbox ou une Switch et quand même jouer avec ses amis PlayStation.

Sony facture le crossplay aux développeurs

Sony a fini par accepter le support du crossplay sur PlayStation, mais pas sans condition. Un nouveau document portant sur la politique de support cross plateform permet d’y voir plus clair sur ces conditions.

La solution de Sony est assez simple et se concentre sur le système de cross progression, c’est-à-dire la possibilité de retrouver son compte et son contenu, peu importe la plateforme. Sony facture tout simplement aux développeurs dès que les joueurs PlayStation achètent des microtransactions en majorité sur d’autres plateformes, pour « rééquilibrer les revenus ».

Tim Sweeney, le patron d’Epic Games, l’a confirmé lors de son témoignage : « si quelqu’un joue beaucoup sur PlayStation, mais achète du contenu depuis l’iPhone, alors ça peut déclencher une compensation ».

Et les autres ?

Dans son témoignage, Tim Sweeney a indiqué que « Sony est la seule plateforme à demander cette compensation pour le crossplay ». Cela semble indiquer que ni Microsoft ni Nintendo n’ont imposé de telles conditions pour mettre en place le crossplay.

Retrouvez toute l'actualité de Sony PlayStation 5

04/05/2021 07:18 AM