Introduction
Dans la famille Strix, le G15 se place comme un ordinateur portable sans compromis en reprenant la majorité des atouts de son grand-frère, le ROG Strix Scar 17, que nous avons passé en revue il y a peu. Malgré un prix un peu moins délirant, ce laptop entend bien s’inviter parmi les plus performants du marché avec son processeur Ryzen 9 et sa carte graphique RTX 3070 de dernière génération. Best-seller en approche ? On fait le point avec ce test.
Décidément, Asus ne fait pas dans la demi-mesure avec ses gammes de laptops pour 2021. Après être ressorti pleinement satisfait du test de l’abordable Asus TUF Gaming A15, du surpuissant Asus ROG Strix Scar 17 et du très élégant Asus ROG Zephyrus G15, le temps est venu d’examiner une mouture tout aussi alléchante sur le papier avec ce ROG Strix G15.
Modèle | Asus ROG Strix G15 (G513) |
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Taille de l'écran | 15.6 pouces |
Définition | 2560 x 1440 pixels |
Technologie d'affichage | LCD |
Écran tactile | Non |
Mémoire vive (RAM) | 32 Go |
Mémoire interne | 1 To |
Norme Wi-Fi | Wi-Fi 6 (ax) |
Version du Bluetooth | 5.0 |
Système d'exploitation (OS) | Microsoft Windows 10 |
Dimensions | 259.9 x 27.2 x 354.9mm |
Poids | 2300 grammes |
Prix | 1 999 € |
Fiche produit Voir le test |
Le PC a été prêté par Asus pour ce test.
L’Asus ROG Strix G15 est un véritable monstre de puissance sur le papier. Propulsé par un processeur Ryzen 9 5900HX, il s’accompagne également d’une carte graphique Nvidia GeForce RTX 3070 dont le TGP atteint 130 W avec le fameux Dynamic Boost 2.0. À côté de cela, on profite ici de « seulement » 16 Go de RAM (DDR4 – 3 200 MHz) avec possibilité d’upgrade jusqu’à 32 Go, un SSD NVMe de 1 To, et pour terminer une dalle IPS de 15,6 pouces, Full HD et compatible G-Sync, avec un refresh rate de 300 Hz !
Esthétiquement, le Strix G15 ne laisse pas de marbre, et risque même de diviser les opinions. À l’instar de la série TUF Gaming, Asus propose selon nous un design qui tranche en ciblant les joueurs, tout en gardant un aspect suffisamment discret pour d’autres usages. La barre LED, le logo rétroéclairé sur le capot, les divers éléments graphiques et certaines courbes du châssis ne trompent cependant pas sur la portée de ce produit.
Hormis la barre LED dont l’éclairage coloré est bien visible dès l’allumage du PC, le ROG Strix G15 donne dans la subtilité. On le remarque notamment avec le lettrage ROG qui parcourt clavier et capot en diagonale, avec les messages dissimulés sur les patins antidérapants, et dans une moindre mesure avec une barre LED beaucoup plus sobrement intégrée ici que sur le MSI GE76 Raider que nous testions il y a peu.
Les matériaux employés par le fabricant taïwanais font bonne figure. D’abord grâce à un capot en aluminium qui assure une bonne rigidité à l’écran, mais aussi car le châssis en plastique semble de très bonne facture et ne retient aucunement les traces de doigts, ce qui n’est pas le cas du ROG Strix Scar G17. L’ensemble est relativement fin et léger pour un laptop qui dispose d’aussi solides arguments en matière de puissance.
Avec une épaisseur de 22,6 mm et un poids de 2,30 kg, ce PC ne compte pas parmi les plus minces du marché, sur ce point le Razer Blade 15 Advanced parait beaucoup plus compact, mais permet à Asus de positionner une généreuse RTX 3070 dans cette configuration, et un système de dissipation thermique qui, logiquement, se montre beaucoup plus efficaces que celui de Razer.
Enfin, si la bordure inférieure de l’écran reste plus large que la moyenne, Asus offre un cadre mince à sa dalle IPS avec un ratio screen-to-body de 85 %, un bel atout pour renforcer l’immersion en jeu, mais aussi un argument esthétique important. Néanmoins, la finesse de ce cadre est avant tout rendue possible par l’absence de webcam et de reconnaissance faciale, un élément à prendre en compte si jamais vous comptez utiliser ce laptop en télétravail par exemple.
Vu l’excellence du clavier à contacteurs opto-mécaniques du Strix Scar G17, nous sommes un peu déçus de constater que le modèle en test aujourd’hui se contente d’un clavier chiclet. Cela ne signifie toutefois pas que ce clavier est mauvais, il est au contraire très agréable pour la saisie, et offre une expérience correcte en jeu grâce à une longueur de course un peu plus longue que la moyenne. On reste cependant sur notre faim en ce qui concerne les touches directionnelles, minuscules, et les touches Ctrl et Maj, un peu trop mince à notre goût.
L’absence de pavé numérique permet néanmoins de profiter d’un bon espacement entre les touches, et de l’ajout d’une ligne de touches à droite du clavier pour les commandes multimédias. En haut à gauche, on trouve également plusieurs raccourcis pour contrôler le volume ou mettre le micro en sourdine, ainsi que pour accéder au logiciel compagnon Armoury Crate et changer rapidement de profil de performances (silencieux, performances, et turbo).
Le touchpad est quant à lui parfaitement intégré à cette machine : efficace, précis et suffisamment large, nous ne trouvons pas grand-chose à lui reprocher.
Pour la plupart réunies à l’arrière du châssis, ne manque aux connectiques de ce laptop qu’un lecteur de carte SD pour plus d’exhaustivité. Sur les flancs, on ne trouve qu’une prise combo jack 3.5 mm et deux ports USB 3.2 Gen 1 Type-A à gauche.
Un troisième port USB est placé à l’arrière et accompagne le connecteur RJ 45 et l’USB-C Gen 2 (avec support du Display Alt Mode et de la charge jusqu’à 100 W), ainsi qu’un port HDMI 2.0b. S’agissant d’un connecteur directement relié à l’iGPU, nous ne profitons pas de l’HDMI 2.1, tout comme le Thunderbolt qui est, comme vous le savez, réservé aux processeurs Intel.
La puissance et le rendu sonore des deux haut-parleurs de 4 W intégrés ici sont épatants, en comparaison des laptops gaming que nous avons testés jusqu’ici en 2021. Avec un volume suffisant pour couvrir les bruits de ventilation, nous profitons d’un son de bonne qualité avec des basses bien présentes et un niveau de détails qui reste correct pour ce type de solutions. Le Strix G15 est l’un des rares ordinateurs de jeu à montrer un potentiel audio suffisant pour jouer sans forcément avoir recours à un casque.
La dalle IPS du Strix G15 affiche globalement de bons résultats sous l’œil impartial de notre sonde colorimétrique. On constate toutefois que le contraste est assez mauvais avec un rapport de 810:1. Le pic lumineux atteint une valeur correcte de 321,8 cd/m², suffisant pour profiter de l’écran dans un environnement un peu plus lumineux que la normale, mais le niveau de noir ne descend pas en dessous de 0,4 cd/m².
L’étalonnage du mode d’image par défaut laisse à désirer. La courbe RGB se montre stable, mais la température moyenne des couleurs est bien trop froide avec 7 135 K. Il faudra jouer avec les curseurs dans Armoury Crate, ou avec plus d’options dans AMD Radeon Software, pour atteindre un rendu plus proche de réalité. La courbe gamma montre qu’un calibrage plus poussé profiterait bien à cette dalle, notamment avec un décrochage soudain aux alentours de 90 % de luminosité.
À côté de cela, il faut bien dire que les couleurs sont très correctement restituées sur cet écran. D’abord avec une couverture colorimétrique qui atteint 100 % de l’espace sRGB, 77 % du DCI-P3, ou encore 74,7 % pour Abobe RGB. Hormis des dérives assez importantes sur les blancs, la justesse des couleurs est au rendez-vous, avec un Delta E moyen de 2,84.
La dalle du Strix G15 favorise clairement les performances avec son refresh rate de 300 Hz lui permettant d’annoncer une latence de seulement 3 ms. Son temps de réponse se veut aussi parmi les plus bas du marché ; autrement dit, nous avons affaire à un écran idéal pour jouer, mais un peu moins lorsqu’il s’agit d’un usage créatif.
Alors qu’Asus poursuit son partenariat avec McAfee, présent sur cette machine, le fabricant nous a habitués à obtenir une très bonne expérience avec ses différentes suites de logiciels. On retrouve ici deux utilitaires bien pratiques avec MyAsus et Armoury Crate. Le premier délègue cependant la majorité de ses fonctionnalités au second, qui permet de garder la main sur un grand nombre de paramètres via une interface fonctionnelle et esthétiquement très réussie.
En seulement quelques clics, Armoury Crate nous laisse choisir entre plusieurs modes de performances ou bien de personnaliser la puissance du processeur et la fréquence d’horloge du GPU, tout en créant des profils de ventilateurs via le mode manuel. Nous avons également la possibilité de désactiver ou passer en « mode iGPU » pour économiser la batterie, de gérer les paramètres audio, de choisir entre différents profils colorimétrique pour l’écran, ou encore de gérer le rétroéclairage touche par touche du clavier. AURA Creator permet quant à lui d’aller un peu plus loin dans la personnalisation de l’appareil, avec la création d’effets lumineux.
Asus a choisi de placer sa nouvelle gamme Strix sous le signe de la puissance ! Pour cela, le fabricant opte ici pour l’un des processeurs mobiles le plus performant du marché, à savoir le Ryzen 9 5900HX. Doté de 8 cœurs et 16 threads et d’une fréquence comprise entre 3,3 GHz et 4,6 GHz en mode boost, ce processeur dispose de 16 Mo de cache L3 et 4 Mo de cache L2, le tout avec une enveloppe thermique de 45 W+, indiquant les capacités d’overclocking de cette puce.
Sans réelle surprise, on constate que ce Ryzen 5900HX surpasse ses concurrents directs, avec des processeurs Intel comme les Core i7-10870H et Core i7-10875H que nous avons déjà examiné avec d’autres machines. L’écart le plus important concerne évidemment les performances multi-core ; notre modèle de test obtient 13 364 points sous Cinebench R23, un score supérieur de 42 % par rapport au i7-10870H et environ 3 % supérieure au Ryzen 7 5800H. L’écart est moins creusé en single-core, avec un gain toutefois notable et un score de 1 462 points. Le noyau graphique Vega s’en sort quant à lui avec les honneurs, en récoltant un score graphique de 16 392 points lors du test Night Raid de 3D Mark.
Notre configuration se montre également parfaitement taillée pour la création de contenus, comme le montrent les différents scores ci-dessous obtenus avec le test Modern Office de PCMark 10.
Avec un score global de 7 010 points, le ROG Strix G15 affiche un gain de performances compris entre 3 et 18 % par rapport aux récentes machines testées ici même.
Le SSD NVMe signé SK Hynix affiche d’excellents résultats, notamment avec 3,6 Mo/s en lecture séquentielle et un peu plus de 3 Mo/s en écriture séquentielle.
Équipé d’une carte GeForce RTX 3070 au TGP de 115 W, notre exemplaire de test profite du Dynamic Boost 2.0, faisant grimper cette valeur à 130 W. On retrouve le support des technologies Resizable BAR et Whisper Mode 2.0, toutefois cette dernière n’est pas encore activée sur ce PC à l’heure de réaliser ce test. L’option Optimus Advanced fait partie des absents, une absence qui va de pair avec celle du G-Sync.
Le ROG Strix G15 est un monstre de puissance ; ses performances viennent tutoyer celle du ROG Strix Scar 17 pourtant équipé d’une RTX 3080 au TGP de 130 W. Le benchmark Time Spy Extreme de 3D Mark affiche un score global de 5 067 points, avec pas moins de 5 222 points pour la partie graphique et 4 340 points pour le CPU.
En réalité, le Strix 15 affiche des résultats cohérents par rapport à son TGP généreux, bien supérieur à ce que nous avons pu constater sur des laptops plus fins avec un potentiel de refroidissement moins généreux. Nous l’avons également constaté avec les différents tests dont les résultats sont affichés ci-dessous :
Expérience concluante sur Apex Legends, notre laptop tient ici une cadence moyenne de 208 fps, de quoi apprécier une bonne fluidité sur ce battle royal. Les joueurs compétitifs apprécieront la fluidité extrême qu’il est possible d’atteindre en jouant sur les paramètres graphiques, avec une moyenne de 260 fps, rien que ça !
Avec une définition Full HD, le titre gourmand de Rockstar ne pose aucun souci à notre configuration. Comme la moyenne de 78 fps en Ultra le montre, il est possible d’apprécier toutes les subtilités de ce monde ouvert sans jamais être gêné.
Le ROG Strix G15 se montre tout à fait compétent lorsqu’il s’agit d’activer le ray tracing. Control tourne a 63 fps en moyenne dans cette situation, une valeur qui monte à 94 fps lorsque l’on active le DLSS. Autrement, on profite de 104 fps moyens en désactivant le ray tracing.
Watch Dogs: Legion a posé plus de difficulté à cette configuration, mais elle s’en sort tout de même bien en tenant une moyenne de 57 fps avec le ray tracing. Le DLSS ne fait pas de miracles ici, mais permet de dépasser le seuil fatidique des 60 fps. La fluidité est toutefois meilleure sans le ray tracing avec 82 fps en moyenne.
Commençons par aborder la question des températures. Le ROG Strix G15 dispose d’un système de refroidissement qui s’est montré tout à fait efficace lors de nos différentes sessions de jeu. Après deux heures de jeu sur les titres mentionnés ci-dessus, le GPU de notre machine a affiché un pic à 78 °C alors que de son côté la température du CPU n’a pas dépassé 86 °C. Il s’agit là de pics de températures, en analysant les moyennes on constate que le GPU tourne plus autour des 57 °C, là où le CPU affiche une moyenne de 64 °C.
08/05/2021 12:00 PM
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