Confortablement installée parmi les gammes de laptops gaming les plus populaires, la série TUF Gaming d’Asus est de retour en cette année 2021, épaulée par les cartes graphiques Nvidia GeForce RTX 3000 et les processeurs Ryzen 5000 H. Découvrons sans plus attendre notre test complet de cette nouvelle mouture de l’Asus TUF Gaming A15.
Mis à jour avec des couples GPU / CPU de dernières générations, le cru 2021 des ordinateurs Asus TUF Gaming A15 s’attaque de nouveau à une problématique bien connue et délicate, celle de proposer des laptops gaming au meilleur rapport performances/prix possible, sans pour autant faire de compromis trop visibles. Bien que notre modèle de test soit l’un des mieux équipés du line-up TUF Gaming A15, on constate en effet qu’Asus a partiellement revu sa copie cette année sur l’ensemble de sa gamme. La nouveauté ne se situe en effet pas seulement au niveau du processeur et de la carte graphique, Asus propose également une meilleure offre d’écrans qui annonce une couverture sRGB de 100 % et un refresh rate de 240 Hz, ainsi qu’une conception thermique qui se veut plus efficace et donc plus silencieuse.
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Modèle | Asus TUF Gaming A15 (566QR) |
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Taille de l'écran | 15.6 pouces |
Définition | 1920 x 1080 pixels |
Technologie d'affichage | LCD |
Écran tactile | Non |
Processeur (CPU) | Ryzen 7 5800H |
Puce Graphique (GPU) | NVIDIA GeForce RTX 3070 |
Mémoire vive (RAM) | 16 Go, 32 Go |
Mémoire interne | 512 Go, 1 To |
Norme Wi-Fi | Wi-Fi 6 (ax) |
Version du Bluetooth | 5.2 |
Système d'exploitation (OS) | Microsoft Windows 10, Windows 10 Pro |
Dimensions | 359 x 24.3 x 256mm |
Poids | 2300 grammes |
Fiche produit |
Le PC a été prêté par Asus pour ce test.
Le modèle prêté par Asus pour ce test est équipé d’un processeur Ryzen 7 5800 H « Cezanne », d’une carte graphique Nvidia GeForce RTX 3070 au TGP de 95 W, de 16 Go de mémoire vive (DDR4 – 3200 MHz) et d’un SSD NVMe de 1 To.
À première vue, le design de la gamme TUF Gaming ne signe que de légères évolutions cette année. On retrouve ainsi une nouvelle imagerie sur le capot de la machine, avec un logo déplacé dans un coin et le lettrage TUF sur le côté.
L’esthétique donne toujours dans le consensuel et la sobriété avec un aspect gaming bien présent mais relativement discret, tant au niveau du coloris choisi que des finitions globales. Hormis le capot réalisé en aluminium, ce laptop arbore un châssis entièrement fait de plastique avec des éléments qui permettent à Asus de réduire les coûts tout en conservant un poids raisonnable de 2,3 kg.
Malgré cette conception, la solidité semble au rendez-vous, le fabricant met d’ailleurs en avant la conformité de sa gamme avec le standard militaire MIL-STD-810H, signe que les produits ont passés divers tests rigoureux dans différentes situations comme l’exposition aux rayonnements solaires, l’altitude, les températures extrêmes, mais aussi les chocs et autres chutes. L’imitation métal du repose-poignet est quant à elle bien pensée avec un revêtement assez peu salissant qui évite traces de doigts et autres poussières, mais aussi et surtout les rayures que l’on rencontre habituellement avec le métal.
On retrouve enfin quatre leds d’état qui pourraient être mieux positionnées mais dont la luminosité n’est vraiment pas dérangeante à l’usage. Ce n’est cependant pas le cas du bouton d’alimentation, dont la led reste allumée en permanence avec un voyant rouge assez lumineux et gênant.
La face inférieure ne change pas de design, mais dispose de prises d’air plus généreuses qu’auparavant. Cela fait écho à une conception thermique qui a quelque peu été corrigée par rapport à l’an passé afin d’offrir à cette série de meilleures performances en refroidissement. Nous aurons l’occasion d’y revenir un peu plus tard.
Pour une machine gaming dont la conception est guidée par des considérations tarifaires, nous apprécions de retrouver ici un clavier de qualité. Celui-ci occupe en effet quasiment toute la largeur disponible et procure une frappe aisée et confortable grâce à des touches suffisamment espacées. La course totale de la touche est relativement longue pour un clavier de ce type, ce qui n’est pas plus mal lorsqu’il s’agit de jouer. Asus réitère son clin d’œil aux joueurs, avec des touches Z, Q, S et D transparentes, cela ne sert toutefois qu’à donner du style à ce clavier.
On reproche finalement les mêmes éléments que l’an passé, avec des touches directionnelles minuscules, un pavé numérique un peu serré, ou encore une touche entrée que l’on aurait aimée plus large. Enfin, le placement de la touche * est étrange, d’autant qu’elle est plus large que les autres caractères spéciaux.
Le touchpad n’a pas bougé d’un cheveu. Encore une fois, on ne pourra pas s’empêcher d’émettre quelques reproches somme toute très logiques. Sa surface est effectivement assez restreinte, n’est pas cliquable, et a recours à un matériau assez salissant. Le suivi est toutefois très bon et nous n’avons déploré aucun souci à l’usage. En dessous, on retrouve deux clics séparés, agréables à utiliser dans la mesure où ils offrent un petit retour sonore et tactile, et sont finalement assez efficaces et précis. Naturellement, souris et manettes sont les meilleurs compagnons de cet ordinateur de jeu.
Pour terminer, le rétroéclairage du clavier fait bel effet. Il se contente pourtant d’assez peu puisqu’il intègre très peu de possibilités de personnalisation, et laisse encore moins le choix d’un éclairage touche par touche. Les trois niveaux de luminosité respectent bien ce que l’on attend d’un rétroéclairage de ce type, avec un niveau faible discret et un niveau élevé très lumineux sans pour autant être désagréable. Il se gère rapidement via un raccourci clavier avec les touches directionnelles, qui laisse le choix entre plusieurs modes (cycle de couleurs, statique, stroboscopique et pulsation). Le tout est synchronisable avec d’autres périphériques via Aura Sync et le logiciel Armoury Crate, qui permet également de disposer d’effets lumineux avec les produits Philips Hue.
L’essentiel de la connectique est regroupé sur le côté gauche de la machine. Seul un port USB-A 2.0 subsiste à droite, où l’on trouve également une encoche de sécurité Kensington (K-lock).
À gauche on profite donc d’un port Ethernet Gigabit RJ45, deux connecteurs USB-A 3.2, un USB-C gen 2, ainsi qu’un port HDMI 2.0b et un jack 3.5 mm pour casque et micro.
L’impasse est faite sur la charge via USB-C, et bien entendu sur le Thunderbolt puisqu’il s’agit d’une plateforme AMD.
Concernant la connectivité sans fil, ce PC est équipé d’une carte réseau Intel AX200GW Wi-Fi 6 et Bluetooth 5.2. Notons encore une fois l’absence de biométrie : ni capteur d’empreinte ni infrarouge pour la reconnaissance faciale. La webcam est quant à elle comme à l’accoutumée sur une majorité de laptops gaming ou non : insuffisante avec une définition trop basse pour être exploitée correctement en télétravail. Disons qu’on y aura recours, faute de mieux.
Difficile de dire du bien de la section audio proposée par ce TUF Gaming A15. Il embarque deux haut-parleurs pour ainsi dire minuscules, positionnés sous le PC. Le son manque clairement de puissance et de précisions, alors que les basses sont quasi inexistantes. Les compromis sont bien visibles ici, avec un son qui ne suffira pas pour un usage multimédia et encore moins pour le jeu !
S’il y a bien un point qui nous avait laissé un goût amer avec les itérations précédentes, c’est la qualité et la reproduction colorimétrique de l’écran, avec une dalle IPS qui privilégiait la réactivité, mais qui affichait de mauvais résultats partout ailleurs.
Asus a remédié au problème avec un nouvel écran de 15,6 pouces, en l’occurrence un Sharp LQ156M1JW26. Outre sa bien meilleure couverture de l’espace sRGB, annoncée à 100 %, celui-ci met en avant un taux de rafraichissement de 240 Hz et est compatible avec l’Adaptive Sync.
Avec notre sonde X-rite i1 Display Pro Plus et le logiciel Calman Ultimate, nous avons en effet pu constater par la mesure que cet affichage tient de bien meilleures promesses. Malgré tout, on n’échappe pas à la faiblesse de la technologie IPS, avec un faible taux de contraste limité à 1147:1 ici.
La luminosité maximale est en hausse par rapport aux versions précédentes, avec une mesure à 316 cd/m² ; une bonne nouvelle avec un affichage plus lisible dans des environnements lumineux. Le calibrage d’usine n’est pas exceptionnel, mais tout à fait correct, surtout (encore une fois) en comparaison de la gamme 2020. La balance RGB est plutôt déséquilibrée de base, avec une température de couleur un peu trop chaude à 6 300 K. D’assez fortes imprécisions sont également à noter sur la courbe gamma, avec une valeur moyenne de 2,27. La colorimétrie est toutefois relativement bonne avec un Delta E moyen de 3,02 et une valeur max de 7,28 sur le blanc pur.
Après quelques maigres modifications au sein du logiciel Radeon Software, nous parvenons à obtenir de meilleurs résultats. En paramétrant le menu « Couleur personnalisée » comme le montre la capture ci-dessus, nous obtenons une température moyenne de 6 439K avec une courbe RGB bien mieux équilibrée, un delta E moyen de 2,31 avec une valeur max de 6 et un gamma mesuré à 2,30. La courbe gamma reste malheureusement bien trop imprécise avec un pic aux alentours de 80 % de luminosité ; cet écran demandera un étalonnage plus profond selon vos exigences.
La couverture de l’espace sRGB est bien respectée, avec une mesure à 99,8 %, une valeur qui tombe à 77 % pour le DCI-P3, 75,9 % pour l’Adobe RGB et 55,1 % pour l’espace Rec. 2020. Pour résumer, nous avons affaire à une dalle bien plus intéressante, hyper réactive avec un temps de réponse très court, qui pêche encore par un étalonnage imprécis, mais dont la plupart d’entre nous se contenteront sans rechigner.
Aucun bloatware n’est à déplorer avec le TUF Gaming A15. Le laptop arrive avec Windows 10 Famille, que nous avons mis à jour en version 20H2 pour ce test. Du côté des logiciels on retrouve bien entendu Radeon Software, comme de coutume avec les plateformes AMD, ainsi que Armoury Crate et My Asus.
Ces deux derniers renforcent l’expérience utilisateur avec des fonctionnalités pratiques au quotidien. Nous avons eu le temps d’évoquer MyAsus durant nos derniers tests, notamment sur le ZenBook 14 2020 et le Zenbook Duo 14, le logiciel embarque peu ou prou les mêmes fonctionnalités avec une catégorie « paramètres matériels » toutefois moins fournie.
Armoury Crate se destine quant à lui aux joueurs, avec une interface au style esthétique réussi selon nous. Il réunit tout un tas d’informations sur le fonctionnement du processeur et de la carte graphique, la mémoire et le stockage, le refroidissement, et ainsi de suite. On y trouve encore un moniteur de ressources, différentes fonctionnalités pour optimiser les performances, améliorer le son avec la suppression de bruit, une bibliothèque de jeux, ou encore différents profils pour modifier l’expérience visuelle.
Précisons que lorsque nous avons évoqué le cas de l’écran, nous avons préféré passer par Radeon Software, car il laisse la main sur davantage d’options d’affichage qu’Armoury Crate. Enfin, s’il y a bien une chose embêtante, c’est cette confusion qui demeure en jonglant entre les différentes applications. Par exemple, le choix d’un « profil vidéo » avec Radeon Software ne fonctionne pas, puisqu’il est géré par Armoury Crate.
Malgré la mise à jour des pilotes, du BIOS, et du firmware de notre carte graphique, il y a encore quelques désagréments qui seront sans doute corrigés par la suite. Alors que notre laptop devrait bénéficier du WhisperMode 2.0, comme Nvidia l’indique au sein de son panneau de contrôle, nous ne pouvons pour l’heure pas l’activer.
Équipé de la dernière génération de processeurs AMD mobiles sous l’architecture Zen 3, l’Asus TUF Gaming A15 s’autorise une mise à niveau significative avec le Ryzen 7 5800H. Celui-ci est armé de 8 cœurs et 16 threads avec une fréquence de base à 3,20 GHz, et 4,44 GHz en mode boost. Il embarque également un cache L2 de 520 Ko par cœur, soit 4 Mo, et un cache L3 de 16 Mo. Son TDP max est de 45 W, une puissance qui peut être ajustée avec Armoury Crate qui nous laisse le choix entre trois profils : Silencieux, Performances et Turbo. Ces profils jouent évidemment sur les nuisances de la ventilation, les besoins en énergie du PC, et les performances.
À l’aide de Cinebench R23 (en mode « Turbo »), nous obtenons un score de 1 439 points, soit une hausse de performances d’environ 15 % en single-core par rapport au Ryzen 7 4800H. Cette hausse est encore plus significative en multi-core avec 12 855 points, ce qui équivaut à un gain d’un peu moins de 18 %. Si l’on compare ces résultats avec l’offre concurrente et le Core i9-10980HK d’Intel, AMD garde de l’avance ici avec des résultats jusqu’à 10 % plus performants en single-core et 20 % en multi-core si l’on en croit les benchmarks consultables sur la toile.
La prochaine génération de processeurs mobiles Intel devrait néanmoins gommer cet écart, du moins en single-core, notamment avec un Core i9-11900T sous architecture Cypress Cove qui se dévoile peu à peu. En attendant, l’architecture Zen 3 et les puces Ryzen 5000 continuent d’offrir les meilleures performances du marché.
Nous avons également tenu à vérifier les performances de cette puce face à celles que nous avions relevées lors de notre test du TUF Gaming A15 l’an passé, réalisé à l’aide de Cinebench R20. Nous obtenons un score CPU de 4 863 points, et un score single-core de 556 points, ce qui met en relief un gain de performances pouvant aller jusqu’à 30 % dans cette situation.
Sous PCMark 10, notre configuration de test s’en sort une nouvelle fois avec brio. Les résultats sont bien entendu difficilement comparables avec les anciennes générations, pour la simple raison que ce benchmark est également influencé par la RAM, le SSD et le GPU. Malgré tout, nos résultats montrent une nouvelle fois un gain important en performances, avec un score « Essentials » de 10 048 points, « Productivity » de 9 177 points et « Digital Content Creation » de 9 357 points. Notre configuration obtient ici un score global de 6 825 points, soit une hausse entre 15 et 20 % par rapport à une configuration équipée du Ryzen 7 4800H.
Côté SSD, nous avons le droit une nouvelle fois à une belle hausse de performances, avec un modèle NVMe signé SK Hynix. On profite d’excellents débits : 3,6 Go/s en lecture séquentielle, 3,1 Go/s en écriture séquentielle, et des valeurs plutôt correctes en lecture et écriture aléatoires.
L’Asus TUF Gaming A15 profite logiquement des améliorations apportées par les nouveaux GPU mobiles de Nvidia et des technologies Max-Q de 3e génération. On retrouve ici une RTX 3070 mobile au TGP de 90 W, auquel s’ajoute 5 W avec le Dynamic Boost 2.0. Comme indiqué sur la capture GPU-Z ci-dessous, le GPU dispose de 8 Go de mémoire GDDR6, avec une bande passante de 384 Go/s sur un bus de 256 bits.
La seconde capture nous montre que seule la technologie Advanced Optimus est absente ici, après mise à jour du BIOS et du firmware de la carte graphique, nous bénéficions du Resizable BAR, du Dynamic Boost 2.0 et du WhisperMode
05/03/2021 03:35 PM
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