Test du Hisense 65U7QF - un TV QLED abordable qui ne manque pas de puissance - Android

Test du Hisense 65U7QF - un TV QLED abordable qui ne manque pas de puissance - Android

IntroductionHiSense aurait voulu s'attaquer aux modèles les plus abordables de chez Samsung qu'il ne s'y serait pas pris autrement. Ce 65 pouces exploite lui aussi la technologie QLED sur une dalle dont le rétroéclairage Full LED promet une bonne puissance lumineuse pilotée sur 90 zones. Et histoire de ne pas faire de jaloux, le HiSense […]

Introduction

HiSense aurait voulu s'attaquer aux modèles les plus abordables de chez Samsung qu'il ne s'y serait pas pris autrement. Ce 65 pouces exploite lui aussi la technologie QLED sur une dalle dont le rétroéclairage Full LED promet une bonne puissance lumineuse pilotée sur 90 zones. Et histoire de ne pas faire de jaloux, le HiSense 65U7QF supporte aussi bien les contenus HDR10+ que Dolby Vision.

Test du Hisense 65U7QF

En juin dernier, nous testions le 55A7500F de HiSense, un téléviseur LCD aux prétentions modestes, à l’image de son prix de 599 euros. Avec ce 65U7QF, que vous trouverez aussi sous la référence 65U72QF dans les magasins Boulanger (par exemple), nous montons d’un cran dans la gamme du constructeur chinois en nous intéressant à son modèle QLED particulièrement abordable.

En l’occurrence, l’U7QF est décliné en versions 50, 55 et 65 pouces aux tarifs respectifs de 599, 749 et 999 euros. Ajoutons-y que tous les trois profitent en plus actuellement — et jusqu’au 31 octobre 2020 — d’une offre de remboursement en différé (ODR) de 100 euros pour le 50 pouces, 150 euros pour le 55 pouces et 200 euros pour le 65 euros. Pas mal du tout si on considère par ailleurs que ces téléviseurs profitent d’une fiche technique plutôt intéressante. Le 65 pouces testé ici, exploite donc une dalle LCD VA 10 bits, dont la colorimétrie est boostée aux fameux Quantum Dot, avec une luminosité annoncée à 700 Nits. Toujours sur le papier, l’autre point très intéressant c’est que ce modèle compte 90 zones de rétroéclairage (32 zones sur le 50 pouces et 72 zones sur le 55 pouces), ce qui devrait limiter les fuites de lumière dans les zones sombres de l’image.

Un téléviseur QLED prometteur

À noter que ce modèle ne néglige aucune compatibilité puisqu’il est compatible HDR10+ et Dolby Vision. Souvenez-vous : l’autre constructeur surtout connu pour sa technologie QLED, à savoir Samsung, ne propose pas la compatibilité Dolby Vision dans ses téléviseurs.

Reste qu’il fonctionne sous le système d’exploitation VIDAA U, un système certes moins riche en applications qu’Android TV, webOS ou TizenOS, mais qui présente d’autres atouts. Voici notre verdict sur ce modèle de 163 cm de diagonale.

Fiche technique du HiSense 65U7QF

Fiche technique à intégrer

Les tests ci-dessous ont été menés sur un téléviseur envoyé en test par HiSense. Les mesures ont été réalisées à l’aide d’une sonde Xrite i1 Display Pro et le logiciel Calman Business de Portrait Display.

Design et connectique : pas de réelles critiques majeures

D’une certaine manière, ce HiSense 65U7QF reprend le même design que le 55A7500F, mais les finitions grimpent d’un bon cran. Les plastiques employés sont plus qualitatifs, plus jolis et l’assemblage bien meilleur aussi. L’intégration de la dalle dans le châssis est désormais plus soignée.

L’intégration de la dalle est plus soignée et on apprécie encore plus la finesse (relative) des bords.

Le pied en métal est plutôt esthétique, mais complique l’ajout d’une barre de sonLe pied en métal reprend la même forme, ce qui lui permet d’être à la fois assez sobre et assez peu encombrant. Enfin, disons que sa largeur d’environ 80 cm sur notre 65 pouces permet de l’installer sur un meuble même un peu plus étroit que les 145 cm de largeur de l’écran lui-même.

En revanche l’ajout d’une barre de son sous la dalle n’est pas franchement possible, à moins que celle-ci soit plutôt étroite et basse — environ 60 cm de large et moins de 5,5 cm de haut. Elle pourra au mieux se faire une place sur le devant si le meuble hi-fi est assez profond.

La télécommande est complète et agréable à utiliser

Passons rapidement sur la télécommande dont les inscriptions blanches restent toujours pour nous un atout. Le plastique employé pour cette zappette est agréable en main et le relief donné aux touches limite quelque peu le risque de fausse manipulation. Pour que cette télécommande soit vraiment parfaite, le pavé central avec les flèches directionnelles et les boutons « retour, menu, exit et play/pause » auraient mérité d’être un peu plus espacés des autres commandes. Il n’est pas rare, par exemple, de presse la touche « volume + » alors qu’on souhaite utiliser la touche retour dans l’interface de ses applications de streaming vidéo. Les touches de raccourcis de ces applications, justement, que sont Netflix, YouTube, RakutenTV et Prime Video sont toutes réunies sur la partie basse.

À l’arrière, HiSense propose un système de passage de câbles que nous qualifions d’une demi-réussite. En effet, le constructeur a bien prévu une rainure dans le châssis pour accueillir les différents câbles, mais les attaches censées maintenir tout cela en place nous semblent un peu justes. Peut-être, utilisons-nous des câbles HDMI un peu trop gros, mais il nous paraît compliqué d’en passer 4, plus le câble Ethernet dans ces guides en plastique. Il en est de même dans les passages de câbles intégrés aux caches des pieds. Dommage, là aussi l’idée est intéressante. Pour autant, nous restons convaincus qu’un bon vieux système D permettra de faire quelque chose de propre, d’où la « demi-réussite ».

La connectique est plutôt complète puisqu’on trouve quatre prises HDMI 2.0 (dont une compatible ARC), une sortie audio optique, deux prises USB, une prise casque et les traditionnels entrés pour les tuners DVB-T / C et S2 (certification Fransat).

HiSense 65U7QF : la qualité d’image

L’appréciation de la qualité d’image doit commencer par un point précis : les angles de vision. Pourquoi ? Tout simplement parce que ce modèle utilise un dalle de type VA, pour Vertical Alignment, dont la particularité est d’améliorer les contrastes… au détriment des angles de vision.

Une dalle VA facilement identifiable à la structure de ses sous-pixels.

La photo ci-dessus représente la structure typique des sous-pixels de cette dalle VA. Les avantages et les inconvénients qui vont avec sont rapidement perceptibles. À commencer par les contrastes qui sont bel et bien importants. D’ailleurs, même si nous reviendrons plus après sur nos autres mesures, signalons de suite que notre sonde n’a pas réussi à mesurer le taux de contraste de la dalle.

La sonde ne parvient pas à mesurer le niveau du noir

Toujours grâce à sa conception VA et ses nombreuses zones de rétroéclairage, ce 65U7QF parvient à produire un noir « totalement » noir, ou en tout cas, pas franchement mesurable par notre outil lors de la procédure de test. Du coup si la luminosité en mode « cinéma jour » est relevée à 305 cd/m², la luminance du noir doit être relevée à quelques pouillèmes après la virgule, donnant un taux de contraste qui dépasse les 305 000:1.

À l’usage, l’image est belle et la puissance lumineuse disponible permet vraiment de profiter de ses contenus en tout genre sans réelles restrictions ou presque. En effet, le revêtement de la dalle n’est pas franchement efficace pour réduire les reflets de lumière ambiante, ce qui peut pénaliser les scènes sombres des films en fonction de la configuration de votre pièce.

Cette dalle s’en sort donc plutôt bien pour mettre en valeur des contenus de bonne qualité. L’image monte même encore d’un cran avec certaines séries visionnées sur Netflix en Dolby Vision. Nous retrouvons ce rendu d’image à la fois précis, doux et contrasté que nous trouvons si agréable pour les yeux. Mais ne vous y trompez pas, si les modes Dolby Vision (sombre et lumineux) peuvent se montrer reposant et agréable, tous deux sont capables de monter haut en luminosité avec pic qui avoisine les 700 nits ! Même avec un simple contenu HD sous Netflix on prend finalement du plaisir à contempler ce 65 pouces.

La partie audio du téléviseur n’est pas dingue, mais, là encore, compte tenu de son prix et étant donné que HiSense ne vante les mérites d’aucune technologie ou dispositif audio particulier, on se dit c’est finalement convenable, voire pas si mal.

Les limites de l’illusion de ce QLED

Lorsque l’on multiplie les contenus plutôt flatteurs et simples à produire (des images contrastées, pétantes, avec une source de qualité), ce 65U7QF n’a franchement pas grand-chose à envier à des téléviseurs QLED de chez Samsung — en tout cas à première vue. De simples comparaisons de fiches techniques permettraient de dire que ce 65 pouces, pourtant vendu moins de 800 euros (avec ODR), affiche des caractéristiques techniques intermédiaires entre un Samsung QE65Q70T et un QE65Q80T dont les tarifs respectifs sont de 1399 euros et 1799 euros. Vous voyez que même à son plein tarif de 999 euros, il y a encore de la marge.

Mais ce serait oublier tout ce que ces téléviseurs Samsung offrent en plus : les services connectés de TizenOS, le design, plus de luminosité, le processeur plus performant et une connectique HDMI 2.1 (pour le Q80T) qui n’existe pas sur ce HiSense — il se limite à de la 4K@60ips. Mettons de côté ce dernier point qui profitera surtout aux amateurs de jeux vidéo et revenons à la partie processeur.

C’est clairement sur ce sujet que HiSense doit progresser pour améliorer encore ses téléviseurs. À de nombreuses reprises lors de nos tests nous avons dû ajuster les paramètres de compensation de mouvement et de réduction du bruit pour tenter d’obtenir l’image la plus propre possible. Sans cela, l’image souffre d’artéfacts et d’une forme de rémanence dès que le contenu devient trop rapide ou complexe à produire. La qualité de l’upscaling est régulièrement mise à mal.

Il reste aussi que les défauts de cette dalle VA se manifestent de temps en temps. Les angles de vision ne sont en effet pas très larges. Malgré un nombre important de zones lumineuses, les sous-titres d’un film ou d’une série s’accompagnent aussi d’un halo de lumière auquel il faut s’habituer. Ce défaut est naturellement plus prononcé encore lorsque l’on se positionne de biais par rapport au téléviseur. Mais sur ce sujet, nous avons vu pire, y compris sur des modèles LCD bien plus chers.

En revanche, le court-métrage Meridian disponible sur Netflix qui permet de mettre à mal le rétroéclairage des dalles LCD sublime ici la faiblesse technique de l’électronique. Certes, HiSense indique que son modèle dispose de 90 zones de rétroéclairage, mais la gestion de celle-ci mérite encore d’être améliorée pour répondre aux exigences et à la difficulté de ce type d’exercice. Ci-dessus, des photos réalisées dans l’obscurité totale et qui traduisent finalement assez bien ce que les utilisateurs perçoivent en étant installés bien en face de l’écran.

Il est toutefois possible de réduire considérablement cette gestion trop aléatoire du rétroéclairage en fouillant un peu dans les options du téléviseur. Ainsi sous options du « rétroéclairage », on trouve le menu « local dimming » qu’il faudra passer de « élevé » dans le réglage prédéfini à « économie d’énergie ». La seconde option, appelée « rétroéclairage » étant poussé à 100 %, il faut, selon nous et selon les contenus, la réduire à 50 %.

Ensuite, dans les paramètres experts il faut activer l’option « angle de vue » qui réduire encore l’effet de halo lumineux sur les bords l’image. Comme on peut le constater sur les photos ci-dessus, le résultat est bien meilleur pour ce contenu Dolby Vision — et pourtant il n’est pas simple de photographier une dalle dans l’obscurité totale. Naturellement, intervenir de la sorte

17/10/2020 06:00 PM