Lancé aux côtés de la version "Pro", le OnePlus 9 fait l'impasse sur quelques éléments propre à l'ultra premium pour se concentrer sur l'expérience utilisateur haut de gamme. Est-ce une réussite ? La réponse dans notre test complet.
Lancé un mois après sa déclinaison « Pro », le OnePlus 9 arrive enfin avec un prix plus doux, mais aussi quelques caractéristiques techniques en moins. Sur le papier très alléchant, il va devoir démontrer son intérêt face à un Xiaomi Mi 11 plus véloce que jamais et un OnePlus 8T, encore frais et proposé moins cher. La suite dans ce test complet.
Ce test a été réalisé avec un OnePlus 9 12+256 Go qui nous a été prêté par la marque.
Modèle | OnePlus 9 |
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Version de l'OS | Android 11 |
Interface constructeur | OxygenOS |
Taille d'écran | 6.55 pouces |
Définition | 2560 x 1440 pixels |
Densité de pixels | 402 ppp |
Technologie | AMOLED |
SoC | Snapdragon 888 |
Puce Graphique (GPU) | Adreno 660 |
Mémoire vive (RAM) | 8 Go, 12 Go |
Mémoire interne (flash) | 128 Go, 256 Go |
Appareil photo (dorsal) | Capteur 1 : 48 Mpx Capteur 2 : 50 Mpx Capteur 3 : 2 Mpx |
Appareil photo (frontal) | 16 Mpx |
Enregistrement vidéo | 4K@60 IPS |
Wi-Fi | Wi-Fi 6 (ax) |
Bluetooth | 5.2 |
5G | Oui |
NFC | Oui |
Capteur d'empreintes | Sous l'écran |
Ports (entrées/sorties) | USB Type-C |
Batterie | 4500 mAh |
Dimensions | x x mm |
Couleurs | Noir, Bleu, Mauve |
Fiche produit Voir le test |
S’il fallait résumer le design du OnePlus 9, le plus simple serait de dire qu’il s’agit d’un OnePlus 8T avec un module photo proche de celui du OnePlus 9 Pro et un meilleur positionnement des boutons de volume. Au premier coup d’œil, il est clairement difficile de différencier un 8T d’un OP 9 et pourtant, quelques points notables sont à relever.
Le cadre par exemple troque l’aluminium pour du plastique brillant. Cela aura plusieurs avantages comme absorber davantage les chocs, mieux laisser passer les ondes ou encore proposer une prise en main plus chaude et donc plus agréable (la différence se sent tout de suite). La contrepartie est que le plastique est plus sujet aux rayures. On n’a pas eu l’occasion de le remarquer lors de ce test, mais sur le long terme cela pourrait jouer sur l’esthétique du téléphone. On peut noter que le téléphone est un poil plus épais (8,7 contre 8,4 mm), mais en profite pour s’arrondir un peu, ce qui rend une forte pression beaucoup plus agréable. Ce petit gain d’épaisseur se ressent également légèrement sur le poids avec 192 grammes sur la balance, soit 4 grammes de plus que le 8T.
Le reste du design du OnePlus 9 est bien connu et ne s’octroie aucune folie : on ne change pas une équipe qui gagne. L’arrière est en verre brillant ou mat selon le coloris choisi. Dans notre cas, nous avons eu droit au Winter Myst, un violet brillant plus joli qui s’opacifie sur le haut du téléphone… et qui a le malheur d’accrocher très rapidement les traces de doigts. Vous voilà prévenus…
Le module photo est quant à lui un peu plus proéminent que sur le 8T, se rapprochant de ce que l’on trouve sur le 9 Pro. Comme il est logé dans un coin, cela aura tendance à rendre le téléphone un peu plus instable sur une surface plane.
Niveau ergonomie, on apprécie que les touches de volume soient légèrement plus basses que sur les modèles de 2020, les rendant plus accessibles, mais le capteur d’empreintes, intégré dans l’écran, est également plus bas, ce qui rend son usage plus aléatoire dans les premiers temps. C’est là une question d’habitude. La touche d’alimentation et l’alert slider, tous deux sur la tranche droite, n’ont quant à eux pas bougé et restent facilement atteignables à une main.
Pour terminer ce rapide tour du propriétaire, notons que la caméra frontale est intégrée dans une bulle discrète en haut à droite de l’écran et que l’on trouve deux haut-parleurs, l’un pour les appels au-dessus de l’écran et l’autre pour le multimédia sur la tranche inférieure aux côtés d’un port USB-C et d’un tiroir à double carte SIM. Le port Jack et le port microSD ont quant à eux disparu depuis plusieurs générations déjà.
Sur la face avant, on retrouve un bel écran plat aux bordures quasi uniformes. Il s’agit d’une dalle Amoled Full HD+ (2400 x 1080 pixels) au ratio 20:9 et avec un taux de rafraichissement de 120 Hz. Contrairement au 9 Pro, il ne s’agit pas d’une dalle adaptative, mais cela aura davantage un impact sur l’autonomie que sur la qualité d’affichage.
La qualité est d’ailleurs au rendez-vous. On n’en attendait pas moins de la part de OnePlus qui a réussi à se hisser en 2020 au niveau des meilleurs du marché sur ce point. Et la marque continue à éblouir cette année avec l’une des dalles les mieux calibrées qu’il nous ait été donné de tester.
Sous notre sonde, le logiciel CalMAN nous révèle une luminosité allant de 2,6 à 770 cd/m². Pour le minimum, certains smartphones arrivent à descendre en dessous de 2, mais le OnePlus 9 ne vous cramera pas pour autant la rétine en pleine nuit, tandis que son pic promet de pouvoir consulter du contenu même en plein soleil, à moins que l’image soit vraiment sombre et très peu contrastée, auquel cas les reflets prendront le dessus.
Mais c’est surtout au niveau de la calibration que OnePlus a frappé un grand coup. Avec une température de 6580 K, l’écran du OnePlus 9 frôle la perfection et cela se ressent sur sa retranscription des couleurs. Non seulement la finesse est excessivement bonne avec 178 % du spectre DCI-P3 et 120 % du très exigeant spectre BT2020 (notre meilleur score mesuré à ce jour), mais le delta E mesurant la différence moyenne entre les couleurs affichées et les couleurs attendues n’est que de 3,64… malgré un problème de mesure — lié à notre sonde — sur le rouge pur à plus de 54. Comprenez par là que le delta E moyen du OnePlus 9 sur les couleurs du spectre DCI-P3 tourne approximativement autour de 2,5 si l’on enlève cette anomalie. Là encore, c’est excellent.
En un mot comme en cent, c’est le meilleur écran Full HD que vous trouverez actuellement sur le marché.
Tout comme le 9 Pro, le OnePlus 9 tourne nativement sous Android 11 avec l’interface OxygenOS. À l’heure de la rédaction de ces lignes, il bénéficie en outre du patch de sécurité du mois de mars et fait donc pour le moment l’impasse sur le patch d’avril. Autrefois parmi les constructeurs les plus réactifs en ce qui concerne les mises à jour, OnePlus semble avoir du mal à tenir son planning depuis la diversification de son catalogue. On a pu voir par exemple sur le OnePlus 8T, pourtant tout récent, des périodes de 3 mois sans mise à jour de sécurité. La marque reste néanmoins plutôt réactive lorsqu’il s’agit des mises à jour majeures du système.
OxygenOS reste de son côté l’une des interfaces les plus plaisantes à utiliser en raison de sa réactivité, de ses animations apportant une très grande impression de fluidité et ses nombreuses options de personnalisation. On ne note cependant aucun gros changement depuis l’année dernière.
Dans les grandes lignes, OnePlus reprend les codes de Google avec les icônes officielles, le flux Google Discover sur la gauche de l’écran d’accueil, ou encore la présence du Power Menu permettant de gérer sa domotique et ses moyens de paiement Google Pay. De même, on ne retrouve que peu d’applications supplémentaires, dont deux sont redondantes : un gestionnaire de fichiers et la galerie d’images. Mis à part cela, on retrouve une application communautaire (désinstallable) et Netflix (désactivable seulement).
Mis à part cela, on retrouve de très nombreuses fonctionnalités et de multiples éléments personnalisables. Pêle-mêle, on peut citer le volet d’applications masquées, la gestion de la taille de la grille d’applications et des packs d’icônes, l’enregistreur d’écran intégré, la capture d’écran élargie, un moteur d’amélioration des vidéos, l’always-on display, un mode jeu, les applications parallèles pour avoir deux sessions d’un même service ou encore des gestes rapides.
Pour ce qui est de l’accessibilité, OnePlus se contente des fonctionnalités proposées par Google, cachées dans le sous-menu « Système ».
Inutile d’être « Pro » pour être équipé du meilleur. Le OnePlus 9, tout comme le 9 Pro, est équipé d’un SoC Snapdragon 888 couplé à 8 ou 12 Go de RAM LPDDR5 et de l’espace de stockage UFS 3.1. 2-lane. Sans surprise donc, ses performances sont donc alignées sur celles du modèle ultra premium de la marque.
Modèle | OnePlus 9 | Xiaomi Mi 11 | Samsung Galaxy S21 |
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AnTuTu 9 | 791012 | N/C | N/C |
AnTuTu 8 | N/C | 701270 | 647131 |
AnTuTu CPU | 206875 | 193721 | 178483 |
AnTuTu GPU | 319204 | 311081 | 268720 |
AnTuTu MEM | 138063 | 99107 | 115695 |
AnTuTu UX | 126870 | 97361 | 84233 |
PC Mark 2.0 | 10775 | 12746 | 12466 |
3DMark Slingshot Extreme | N/C | N/C | 8216 |
3DMark Slingshot Extreme Graphics | N/C | N/C | 11129 |
3DMark Slingshot Extreme Physics | N/C | N/C | 4288 |
3DMark Wild Life | 5798 | 5805 | 5843 |
3DMark Wild Life framerate moyen | 34.7 FPS | 34 FPS | 35 FPS |
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) | 43 / 32 FPS | 44 / 31 FPS | 38 / 31 FPS |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | 58 / 71 FPS | 60 / 70 FPS | 54 / 66 FPS |
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) | N/C | 118 / 170 FPS | N/C |
Lecture / écriture séquentielle | 1893 / 749 Mo/s | 1490 / 733 Mo/s | 1868 / 1300 Mo/s |
Lecture / écriture aléatoire | 65869 / 64244 IOPS | 63547 / 65922 IOPS | 78431 / 72742 IOPS |
Cela se ressent au quotidien tant l’usage est agréable et les animations fluides. Notons que OnePlus a pour beaucoup amélioré sa gestion de la RAM, très agressive auparavant, obligeant à rouvrir certaines applications importantes pour recevoir des notifications, un point qui était particulièrement gênant pour les messageries privées. Dans certains cas, il reste toutefois nécessaire de mettre en place une exception dans les paramètres du téléphone pour bien recevoir tous ses messages.
Pour les jeux, même combat. Que ce soit sur Fortnite, CoD Mobile ou LoL Wild Rift, le Snapdragon 888 montre une nouvelle fois ici des performances à la hauteur des attentes. Sur le plus célèbre des Battle Royale, jouer en qualité Épique avec les modèles réglés à 100 % permet d’osciller entre 50 et 60 FPS avec une bonne stabilité dans l’ensemble. Baissez la qualité à 75 % (réglage par défaut) et votre compteur ne devrait plus descendre en dessous de 58 FPS.
Pour la partie audio, OnePlus ne fait pas évoluer sa formule avec le OnePlus 9. On retrouve deux haut-parleurs : un principal sur la tranche inférieure du téléphone et un second au dessus de l’écran, servant également pour les appels. Comme toujours, on retrouve un déséquilibre entre ces deux transducteurs : le premier est puissant et de bonne qualité alors que le second se veut moins fort et moins puissant, créant un léger déséquilibre sur l’effet stéréo.
Sur ce point, rares sont les téléphones à faire réellement mieux néanmoins. On retrouve donc un son largement acceptable, même à plein volume, avec tout de même quelques légères distorsions dans les aigus à 100 % et des basses qui peuvent manquer de profondeur, ce qui n’a rien d’étonnant sur d’aussi petites enceintes.
On ne note donc aucune évolution notable, mais toujours une qualité correcte qui suffira largement pour l’écoute de podcasts ou de vidéos, ou pour écouter de la musique dans une moindre mesure si l’on ne s’attache pas trop à la justesse des différentes fréquences.
Tout comme pour le OnePlus 9 Pro, l’appareil photo du OnePlus 9 est signé Hasselblad. Ce géant de la photo ayant équipé les astronautes ayant marché sur la Lune en 1969 apporte donc son expertise au constructeur chinois, notamment sur la calibration du capteur et la gestion de la colorimétrie. À côté de cela, on retrouve une configuration plutôt standard composée de trois modules :
Si l’ultra grand-angle est identique à celui du OnePlus 9 Pro, on notera cependant que le grand-angle, lui, est différent. Non seulement le capteur n’est plus personnalisé, mais le module perd également sa stabilisation optique (OIS), pourtant présente sur le OnePlus 8T. Le capteur est cependant plus grand que sur ce dernier, ce qui devrait jouer sur la qualité des clichés. Par rapport au OnePlus 9 Pro, on perd surtout le téléphoto, forçant le zoom numérique dès lors que l’on veut grossir sa cible.
Dans la pratique, l’absence d’OIS ne se ressent pas vraiment et même en faisant volontairement trembler le téléphone lors de la capture, j’ai pu obtenir des résultats très satisfaisants et loin d’être flous :
24/04/2021 12:00 PM
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